Non classé
[Deauville 2016] Avec “In Dubious Battle”, James Franco adapte John Steinbeck à l’écran

[Deauville 2016] Avec “In Dubious Battle”, James Franco adapte John Steinbeck à l’écran

06 September 2016 | PAR Aurélie David

Pour son nouveau film, James Franco s’attaque à un monument de la littérature américaine, John Steinbeck, en adaptant un de ses premiers chefs-d’œuvre, “In Dubious Battle” (“En un combat douteux”). Une nouvelle réussite pour ce touche-à-tout artistique.

[rating=4]

C’est avec la double casquette de réalisateur et acteur que James Franco a décidé d’adapter à l’écran l’un des plus grands romans de John Steinbeck. In Dubious Battle, c’est l’histoire de Mac McLeod (James Franco), habitué à fomenter des grèves, et qui décide d’investir un verger dans la vallée de Salinas en Californie. Pour l’aider à créer un nouveau soulèvement, il amène avec lui le jeune Jim Nolan (Nat Wolff), inexpérimenté mais motivé par une sombre histoire personnelle. Progressivement, une grève de neuf cents ouvriers migrants se met alors en place. Ces derniers luttent contre les propriétaires terriens qui les exploitent ainsi que pour un meilleur salaire. L’objectif de nos deux idéalistes : « ne plus jamais se soumettre, ne plus jamais céder ».

Ce n’est pas la première fois que James Franco s’attaque à la littérature américaine. En 2013, il adapte As I Lay Dying (Tandis que j’agonise) de William Faulkner présenté à Cannes dans la catégorie Un certain regard, Child of God de Cormac McCarthy en sélection à la Mostra de Venise, suivi en 2014 de The Sound and the Fury (Le Bruit et la Fureur) toujours de William Faulkner et présenté au Festival International de Toronto. Avec In Dubious Battle, James Franco réussit à nous transporter dans l’univers de John Steinbeck, au milieu de ces rangées de pommiers, côte à côte avec ces migrants épuisés et réticents à l’idée d’oser seulement élever la voix. Cependant, une tension, présente, monte doucement, gronde, puis finit par exploser. Peu de fausses notes sinon quelques longueurs et un final légèrement criard.

Et que dire du casting, sinon que James Franco a beaucoup de goût. Des personnages principaux incarnés par Nat Wolff, Vincent D’Onofrio, Robert Duvall ou John Savage, aux personnages secondaires joués par Bryan Cranston, Ed Harris, Sam Shepard ou encore Josh Hutcherson, tous participent au charme qui enveloppe le film, malgré un sujet qui ne s’y porte guère. Même Selena Gomez, plus connue pour ses chansons et clips sulfureux, est remarquable lorsqu’elle campe le personnage de Lisa London, la fille du leader de la grève, désabusée par la situation. Un très bon moment passé devant l’écran, un film qui nous prouve que James Franco n’a pas fini de nous surprendre.

In Dubious Battle, de James Franco, Etats-Unis, 1 h 47, avec Nat Wolff, James Franco, Selena Gomez. Festival de Deauville 2016.

Visuels : ©Aurélie David, James Franco et son équipe à Deauville.

Jean-Pierre Bouvier, sublime au Poche Montparnasse dans “La Version Browning”
[Mostra 2016, compétition] Piuma, la teen-comedy à italienne qui a plus ou moins convaincu
Aurélie David

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration