Cinema
Dinard Film Festival : trois questions à Alex Lawther, acteur de “Old Boys”

Dinard Film Festival : trois questions à Alex Lawther, acteur de “Old Boys”

30 September 2018 | PAR Yaël Hirsch

Nous l’avons découvert dans Imitation Game (2014). Alex Lawther, 23 ans est, aux côtés de Pauline Etienne, le héros du premier long-métrage de Toby McDonald, Old Boys. Juste avant que cette comédie qui transpose malignement Cyrano de Bergerac dans une boarding-school anglaise ne reçoive le prix du public, samedi 29 septembre, nous avons rencontré l’acteur. Un jeune talent anglais parfaitement francophone dont nous n’avons pas fini d’entendre parler.

Comment êtes-vous entré dans la peau de votre personnage, un collégien en plein mal-être ?
Amberson n’est pas très à l’aise avec son corps, avec le monde. A cause de sa position sociale modeste et de sa faiblesse [il est asthmatique dans une société folle de sport], il se retrouve seul. Il n’ose pas dévoiler son côté le plus artiste, imaginatif, c’est vraiment l’amour pour le personnage d’Agnès qui lui permet de sortir de lui-même et de se trouver. Amberson, c’est quelqu’un qui a envie d’être aimé. Au début, il pense que pour être aimé il faut ressembler aux autres garçons et ça ne lui réussit pas beaucoup. Et petit à petit, grâce à Agnès, il se rend compte que la meilleure façon de réussir à être aimé, c’est d’avoir confiance en soi et d’être honnête.

Vous aviez lu Cyrano de Bergerac ?
J’ai vu la pièce montée en Angleterre avec que des femmes sur le plateau. C’était avec Kathryn Hunter qui est formidable, tellement physique, elle a joué le rôle comme si elle était un oiseau et c’était majestueux. Je l’ai vu à Londres avant le tournage et c’était important. Ça m’a aidé à exprimer le sentiment d’être mal dans sa peau qui est si important pour le personnage de Amberson.

Est-ce facile pour vous de vous projeter dans les années 1980 ?
Oui c’est facile. Bien sûr, tous les petits détails du film comme le film en cassette vidéo c’étaient juste des accessoires pour aider le jeu. L’époque qui est montrée dans le film, les vêtements… sont évidemment datés des années 1980 mais les sentiments sont les mêmes. Tomber amoureux à l’adolescence, avoir l’impression de ne pas trouver sa place dans un système et aussi sortir de la solitude par l’amour. La situation elle-même est aussi intemporelle. Les boarding-schools, qui sont décrites dans le film comme des sortes de prisons, existent encore en Angleterre.

Photo : Rencontre avec Alex Lawther au Grand Hotel / Remise des prix avec Pauline Etienne © YH

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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