Coluche, l’histoire d’un mec
Le film tant attendu sur Coluche sort aujourd’hui dans les salles. Le réalisateur Antoine de Caunes souhaitait ne filmer qu’une partie de la vie du comique, l’année 1981, durant laquelle il s’est présenté aux élections présidentielles. L’ensemble est assez bien réalisé, mais il faut bien constater un gros manque d’imagination.
Le projet de départ est assez enthousiasmant. Coluche est un personnage haut en couleurs et sa candidature à la présidence de la République garde encore quelque chose d’irréel. Non seulement cet événement serait impensable aujourd’hui, mais certains éléments nous échappent encore. D’où cette question récurrente : Coluche a-t-il fait cela pour rire ou y avait-il du sérieux ? À cette question, le film répond assez bien en expliquant que tout est parti d’une plaisanterie, mais les intentions de votes atteignant les 16 %, Coluche s’est finalement senti investi d’une mission. Ce changement de position du personnage principal se fait dans le non-dit et l’amène à se couper tragiquement de son entourage. Tout cela pourrait faire une belle histoire, d’autant plus qu’elle est réelle.
Mais la réalisation est pesante. Antoine de Caunes a voulu filmer comme un documentaire, à la manière d’un « Envoyé spécial » de l’époque, en ne quittant jamais son sujet. Ses cadrages sont parlants : la caméra est sans cesse sous le nez de l’acteur. Le dispositif fonctionne à merveille pendant les premières séquences : le mimétisme de François-Xavier Demaison à l’égard de Coluche explose et bluffe le spectateur. Mais rapidement, cela devient lassant. À force de suivre ce Coluche provocateur, on ne se sent plus provoqué du tout. Le problème des choix esthétiques du film, c’est qu’ils n’apportent rien de nouveau à l’intrigue. Or, elle est déjà connue de tout le monde, si bien que l’histoire du mec tourne rapidement en rond.
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One thought on “Coluche, l’histoire d’un mec”
Commentaire(s)
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Alexis
Assez d’accord… dommage !