Cinema
Christopher Nolan, J.J. Abrams et Tarantino au sauvetage de Kodak

Christopher Nolan, J.J. Abrams et Tarantino au sauvetage de Kodak

05 August 2014 | PAR Carlos Dominguez-Lloret

Suite à l’effondrement de 96% de ses ventes en huit ans, plusieurs réalisateurs hollywoodiens veulent sauver la pellicule de cinéma Kodak

Avant l’arrivée du numérique, Hollywood doit ses meilleures heures du cinéma à la pellicule. Aujourd’hui, les réalisateurs n’utilisent presque plus la bande de film et ils tournent ses films sous format numérique. Plusieurs bénéfices ont poussé les réalisateurs hollywoodiens à abandonner la pellicule de cinéma: le numérique s’avère un format économique car le mètre de pellicule coûte beaucoup plus cher qu’une petite carte de mémoire, les images peuvent être modifiées en post production, le stockage est plus facile et les caméras sont plus mobiles.

Malgré tous les bénéfices du format numérique, plusieurs réalisateurs tels Judd Apatow, Christopher Nolan, J.J. Abrams ou encore Quentin Tarantino considèrent la bobine comme partie de leurs choix à l’heure de tourner leurs films. Selon Apatow, “Ce serait une tragédie si tout à coup les cinéastes ne pouvaient plus tourner sur pellicule. Il y a une sorte de magie unique dans le grain et dans la couleur“. Cependant, le format numérique permet à des jeunes réalisateurs de tourner leurs films plus facilement et à moindre coût. En gros, le format numérique pluralise la création audiovisuelle, mais il ne parvient pas à capturer l’aura qui est capturée par la pellicule.

Il faut rappeler que Fujifilm a été contraint de se retirer du marché l’année dernière. C’est ainsi q’une alliance de réalisateurs (Nolan, Abrams, Apatow et Tarantino) s’est prononcée afin de convaincre les studios hollywoodiens de ne pas laisser mourir Kodak, entreprise américaine fondée en 1881 et mise en faillite en 2012.

Le groupe de réalisateurs a finalement trouvé un accord entre Universal, Paramount, Walt Disney, Time Warner et Warner Bros. L’accord stipule que les studios s’engageront à acheter un certain nombre de bobines Kodak tous les ans afin d’aider l’entreprise à produire et à commercialiser la pellicule, indépendamment des besoins des réalisateurs.

Le producteur Bob Weinstein, fondateur de Miramax Films, bien connu pour ses films d’auteur dans les années 80 et 90, a déclaré au Wall Street Journal que: “C’est un engagement très important, c’est certain. Mais je ne pense pas que l’on pourrait de nouveau regarder nos réalisateurs dans les yeux si on ne le faisait pas.”

visuel © logo de kodak

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