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Cannes, jour 7: Spike Lee déçoit, Les Chatouilles emporte et le Japon est tendre

Cannes, jour 7: Spike Lee déçoit, Les Chatouilles emporte et le Japon est tendre

14 May 2018 | PAR La Rédaction

La matinée a commencé en compétition par la jolie comédie du réalisateur Hirokazu Kore-Eda. Nous nous sommes laissés charmer par Une Affaire de famille  recomposée de brigands et d’enfants.

A 10:00 dans le Salon des Ambassadeurs, le European Film Forum proposait une grande table-ronde “Talk to the Bank!” qui faisait le point sur les financements européens des industries créatives. Sous la houlette de la commissaire à l’économie digitale, Mariya Gabriel, et par des témoignages, nous avons appris comment l’innovation est au cœur des programmes de subventions et de prêts de l’Europe.

A 11:15, direction la Quinzaine où l’on a pu voir Adèle Haendel en bourgeoise du sud qui s’éprend de Pio Marmaï, qui a des raisons d’en vouloir à son défunt mari. Une comédie policière signée Pierre Salvadori à la fois charmante et inégale, mais qui a fait rire le public pendant toute la séance. Notre critique à lire ici.

A 13:00 nous avions rendez-vous à l’Â.M.E pour une mise en beauté avec les produits de la marque Vitry. Et notamment avec le mythique mascara cake Longcils Boncza, racheté par la marque dans les années 2000. Ce produit phare des pin-up des années 1950 et 1960 s’utilise avec une brosse qui s’humecte et se tourne dans une poudre noire, crémeuse, pour un regard de femme fatale, en autant de couches que l’on veut. Autour d’une coupe de champagne et de beignets de crevettes, nous avons pu découvrir les cosmétiques de Vitry, vendus en pharmacie et toujours actifs au niveau du soin. Alors que la marque est orfèvre en pinces à épiler depuis 1795, elle s’est étendue au maquillage depuis une vingtaine d’années. Alors qu’ils existent En 5 teintes, les vernis laissent passer l’air : fini les ongles qui se cassent. Les crayons baumes Lovin’stick protègent et hydratent avec leur vitamine E et existent en 5 couleurs. Sous ses dehors classiques, Le rouge hydra-confort hydrate les lèvres en profondeur. Côté cils, il y a des soins à faire en cure : le Lash extender de Longcils Boncza. Et notre chouchou est le Teint éclat Cushion qui existe en six teintes protège son précieux produit de lait avec un système d’extraction à piston et fait 5 en 1 : hydratation, correction, protection solaire SPF 30, anti-âge et antioxydant. Nous sommes repassées nous faire maquiller par la géniale Alba qui nous a illuminé le teint et smoké les yeux rien qu’avec des produits Vitry.

A 14:00, attention le Rimmel : au sein de la section Un Certain Regard, le film fort d’Andréa Bescond et Eric Métayer, Les Chatouilles, nous a emporté au cœur des séances de psychanalyse d’une petite fille qui voulait devenir ballerine et a été abusée par un ami de ses parents. De l’adaptation de leur pièce, où Andréa Bescond jouait déjà le rôle principal, les deux créateurs font une tragi-comédie colorée et un hymne poignant à la lutte pour la vie. Pour lire notre critique des Chatouilles, cliquez ici.

À 14:15, deuxième séance du jour à la Quinzaine pour y découvrir Comprame un revolver, film mexicain qui raconte comment une jeune fille de drogué se retrouve à combattre avec sa bande d’amis, le chef d’un clan de narcotrafiquants de la région. Un sujet abordé à travers les yeux de l’innocence qui donne tout le charme au film. Plusieurs films de la Quinzaine ont abordé ce sujet les jours précédents, mais Julio Hernández Cordón le fait d’une tout autre manière, donnant à ce kids movie des allures de Mad Max en pleine guerre de cartels. Notre critique à retrouver ici.

A 14:45, après la projection de Monsieur (Sir) à la Semaine de la Critique, nous avons retrouvé Rohena Gera, la réalisatrice ainsi que ses deux acteurs principaux, Tillotama Shome et Vivek Gomber pour une interview à la plage Nespresso afin de  parler d’amour impossible entre Ratna, une servante qui se bat pour devenir créatrice de mode et Ashwin son employeur qui malgré sa richesse n’est pas heureux. Un “racisme de classe” fort en Inde que l’équipe du film explique sous le soleil, de retour sur le boulevard de la Croisette.

Et à 16:00, retour au Certain Regard, pour découvrir un film au ton original : Les Moissonneurs. Un drame sobre, et globalement assez intense, sur une fratrie de fermiers en Afrique du Sud. Pour lire notre critique des Moissonneurs, cliquez ici.

A 16:00, nous avons grimpé les marchés pour voir notre deuxième film japonais en compétition de la journée. Alors qu’il nous émerveille en ce moment sur grand écran partout en France avec les 5 épisodes de Senses (lire notre critique), Ry?suke Hamaguchi nous a plongé dans le quotidien d’une jeune-femme au cœur d’artichaut dans les deux premiers épisodes de sa nouvelle série Asako. Quand le double du premier amour disparu apparaît, le film prévu des tours magiques complètement poétiques.

A 19:30, nous sommes allés voir le très attendu nouvel opus de Spike Lee, Blackkklansman nous a déçu. Malgré la performance de Adam Driver et de Ron Dave Washington et un début très prometteur, cette histoire d’infiltration d’un flic noir dans les rangs du Ku Klux Klan du Colorado en plein Mouvement de Black Panthers, est très manichéen manque de vraisemblance et nous donne des cours à chaque instant.

A 19:45, un petit retour à Cannes Classics s’est imposé… « C’est un roc ! … c’est un pic… c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … c’est une péninsule ! ». Vous l’avez reconnu, extrait de la tirade du nez du magnifique Cyrano de Bergerac, pièce d’Edmond Rostand, merveilleusement bien adaptée au cinéma par  et jouée par Gérard Depardieu (Cyrano), Anne Brochet (Roxane) et Vincent Perez (Christian) en 1990. Pure moment poétique et parfois drôle où la langue française est utilisée avec la beauté et l’élégance des alexandrins.

La soirée s’est terminée par un concert énergique et pétillant de Corine sur la jolie Terrasse de Â.M.E .

Et en ce lundi soir cannois, un détour par la Villa Schweppes était obligatoire. Le club recevait un invité de marque : JoeyStarr lui-même. Venu animer une soirée electro façon sound system, il a pu s’activer sur les platines et au micro, aux côtés du DJ R-Ash, habitué à mixer pour Suprême NTM. Avec à ses côtés Nathy, son binôme au sein du groupe Caribbean Dandee, il a su ambiancer la piste de danse de façon à la fois intense et détendue. Entre phrases-punchlines son ” On n’est pas venus nourrir les statues ! ” est entré dans la légende – cris gutturaux à faire trembler les enceintes ou encore apostrophes à la gent féminine, le jaguar a déployé toute son énergie.

Visuel : ©La redaction

Klaire fait grr, chattologue
Cannes 2018 : BlacKkKlansman de Spike Lee en immersion manichéenne dans le Ku Klux Klan
La Rédaction

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