Cannes 2017 : Qui aura la palme? Les pronostics de la compétition officielle
Pour cette 70ème édition du Festival de Cannes, la compétition appelait dans ses rangs de vieux habitués (Haneke, Loznitsa, Haynes, Sofia Coppola…) et aussi du sang frais (Noah Baumbach, les frères Safdie…). Le parcours a été inégal, parfois décevant, parfois surprenant et enthousiasmant. Mais l’impression générale est celle de sujets très humains bien tenus avec des émotions fortes. En revanche, deviner qui aura la palme n’est pas si évident. Voici quelques-uns de nos pronostics, en vidéo en partenariat avec l’Eicar. Et à l’écrit, avec les liens vers nos critiques.
Pour la palme, si le jury n’était que français, 120 pm, politique, sensuel, bien écrit et sublimement réalisé remporterait tous les suffrages, mais Will Smith, Maren Ade ou Jessica Chastain ont-il suffisamment accès à la France des années 1990 pour se laisser séduire? Côté Europe de l’Est, Faute d’amour d’Andrey Zvyagintsev est d’une réalisation cruelle, universelle et parfaite, mais moins bien que son précédent opus en compétition ici, Léviathan? Geoffrey a beaucoup apprécié La Mise à mort du cerf sacré de Lánthimos, mais une partie du public a hué le film. Enfin, Yaël a un faible pour The Square, de Ruben Östlund, et son effet révélateur sur la nature humaine.
Côté Prix de la Mise en scène, les frères Safdie n’ont pas démérité avec un Good Time musclé et poisseux dans lequel, de surcroît, ils jouent. Haneke, Ostlünd, Haynes et Lánthimos excellent chacun dans leur style. Naomi Kawase a tiré les larmes du public. Et Sofia Coppola nous a bluffés avec Les proies.
Pour le prix du jury, l’aspect politique de 120 bpm peut jouer si le film n’a pas la palme. Et Les proies a aussi toutes ses chances. Tandis que Jupiter’s Moon de Mundruczó est toujours aussi original à l’image.
Pas de doublet pour Vincent Lindon en Rodin chez Doillon comme meilleur acteur. Peut-être Jean-Louis Trintignant chez Haneke, Pattinson chez les Safdie, Claes Bang chez Östlund ou encore les deux acteurs de 120 bpm.
C’est du côté féminin que l’interprétation bluffe avec la jeune Fantine Harduin chez Haneke, toutes les actrices du Coppola ou l’héroïne de Hikari de Naomi Kawase.
Une palme à suivre alors que deux films restent encore à découvrir : You were never really there de Lynne Ramsay et Aus dem Nichts de Fatih Akin.
Visuel : GN et affiche officielle