Cinema
[cannes 2016, Un certain regard] Soko éblouissante dans “La danseuse”

[cannes 2016, Un certain regard] Soko éblouissante dans “La danseuse”

14 May 2016 | PAR Yaël Hirsch

La magnétique Soko transfigure le biopic et premier film ambitieux que Stephanie di Giusto dédie à “La Danseuse” Loie Fuller. Une vraie émotion n’ait de ce film où  Vivaldi est booste à l’éther.

[rating=4]

 La Danseuse   Affiche

Fille d’un père français chercheur d’or et d’une mère américaine puritaine, Louise Fuller (Soko, donc) grandit dans le Grand Ouest, un pistolet toujours sous l’oreiller. A la mort de son père, elle emporte son exemplaire de Salomé de Oscar Wilde et ses dessins pour, dans une tenue de danseuse très technique, filer à Manhattan ou elle espère percer. La rencontre avec un noble français noble et désargente (Gaspard Ulliel qui après YSL persiste et signe en Dick dandy) la convainc que c’est à Paris qu’elle doit emmener ses calepins pour lancer une nouvelle vague aérienne en surface, très lourde et technique en réalité, sur les scènes du monde. La femme papillon rencontre sur sa route quelques adjuvants aux Folies Bergères (Mélanie Thierry & Francois Damiens)et une grande rivale qu’elle encourage, Isadora Duncan (Lily-Rose Depp). Son ultime objectif ? Monter sur la scène de l’opéra Garnier!

Avec ses rôles dans A l’origine, Bye Bye Blondie et dans Les Interdits, on savait que Soko excellait dans le jeu comme dans la musique. Mais dans cette Danseuse a la mise en scène très soignée, elle irradie littéralement et nous rend très proche et très fragile une grande figure de la Danse. A renforts de lumières, de fonds noirs et de chorégraphies dans les jardins c’est tout un pan libérateur de l’histoire de la Danse que le film retrace, sans jamais perdre de vue son sujet principal : Loie Fuller. Avec aux côtés de Soko une galerie d’irrésistibles personnages secondaires (mention spéciale pour Jean-Do de Locquensaing en directeur blase d’opéra), La Danseuse repart en deux temps assez marqués et finit dans une ombre. Un très beau film, majestueux et émouvant pour lequel Soko mérite vraiment un prix.

La Danseuse de Stephanie di Giusto avec Soko, Gaspare Ulliel, Melanie Thierry, Lily-Rose Depp, France, 2015, 2h, Un certain Regard. Distribution : Wild Bunch.

Visuel : affiche officielle

,Cannes 2016, jour 3 : original “Ma Loute”, bouleversante Soko, poétique “Neruda” et surprenant “Toni Erdmann”
Box-office France semaine : Un homme à la hauteur précède Braqueurs avec 280000 entrées
Avatar photo
Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration