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Le Best-of Cinéma 2017 de la Rédaction

Le Best-of Cinéma 2017 de la Rédaction

15 December 2017 | PAR La Rédaction

Nous les avons tant aimés… Les films qui nous ont émus, touchés, intrigués, ouvert une fenêtre sur un coin du monde sont nombreux en 2017. La bataille pour définir notre top a été rude, mais le voici : nos trois films préférés par catégorie de film. A voir ou à revoir pendant les Fêtes et en 2018…

Films étrangers
1. Le Caire Confidentiel de Tarek Saleh. Un polar noir comme on les aime: haletant, prenant et super bien ficelé. Et c’est un film de genre, très rare dans le cinéma égyptien pour l’évoquer. Tarek Saleh donne à ce film une dimension poétique et nous emmène dans les coulisses du pouvoir. On y voit l’argent qui passe de mains en mains, la précarité immense du Caire, la prostitution… Et on y voit surtout l‘Histoire d’un pays qui bascule. C’est un film que je conseille à tous! Et l’acteur principale, Fares Fares, est généralissime. Intrigant, mystérieux et joue d’une justesse folle. En plus Tarek Saleh a réussi à nous duper. Pendant tout le film, on reconnait chaque coin de rues du Caire alors qu’il a filmé… à Casablanca. C’est le renouveau du cinéma égyptien. Donia Ismael (Sylvain, Olivia et Yaël 100 % d’accord avec Donia)

2. Brooklyn Yiddish de Joshua Z. Weinstein, un homme, depuis toujours soumis à sa communauté, tente de retrouver un peu de son rôle de père et de sa dignité (Olivia et Yaël ).

3. La Belle et la Meute : La réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania nous a offert, en 2017, un film à la maîtrise très belle. Et très forte en même temps. Soutenu par une musique brillante et oppressante, une réalisation à la fois digne, éblouissante et mordante, et d’excellents interprètes (avec Mariam Al Ferjani au premier rang), son film a su nous mener bien loin, tout au fond du cauchemar vécu par une jeune fille violée, et piégée par des hommes qui se rêvent plus forts qu’elle. Un fait d’armes sans concession. On le remercie pour ça, et on salue, au passage, le Panorama des Cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient, qui sut accompagner les travaux de Kaouther Ben Hania dès ses débuts… (Geoffrey)

Films Français
1. Petit Paysan, de Hubert Charuel signe un drame agricole moderne aux allures de thriller psychologique, qui capte le sentiment de précarité d’éleveurs qui peuvent tout perdre du jour au lendemain. Passionnant, bouleversant et implacable (Gilles). Swann Arlaud, dans un monde paysan d’une grande dureté (Olivia). Maîtrisé, remarquablement mis en scène et écrit, le film ménage une tension qui délivre un vrai suspense (Grégory).

2. Jeune-Femme de Leonor Seraille. Encore une caméra d’or française, sur un sujet classique et qui pourtant sait nous saisir fort par les sentiments. Un film sur la survie porté par l’insaisissable Laetita Dosch (Yaël). Jeune femme caméra d’or cannoise méritée pour ce portrait d’une femme hors des stéréotypes (Laetitia Dosch), force libre en butte à une société bloquée (Olivia)

3. 120 battements par minute de Romain Campillo. Une claque. Un choc. Une histoire au rythme entre coupée entre théorie et pratique qui offre au film de se maintenir intensément durant plus de deux heures (Hugo)

Film US

1. The lost city of Z: Un grand film sur l’exploration, la soif de découverte et l’humanisme. Une épopée intime fascinante, magnifiquement filmée et brillamment interprétée. Un long-métrage puissant, profond, qui nous embarque dans un voyage existentiel envoûtant (Gilles). Le film américain qui aura le plus su me convaincre en 2017. Grâce à ses belles qualités de réalisation, au premier rang desquelles sa photo ciselée, la durée de ses scènes, et l”humanité qui court en elles, également. Si certaines des séquences de cette épopée (qui met en scène l’explorateur Percy Fawcett) convainquent moins que d’autres, si une heure supplémentaire aurait pu le rendre encore plus ample, il n’en reste pas moins que ce fait d’armes de James Gray émeut beaucoup, au final. Par sa capacité à se tenir au niveau de son sujet. Et à faire de lui, dans le même temps, quelque chose d’un peu poétique et lyrique (Geoffrey). Le retour de l’aventure au cinéma avec une vraie dimension métaphysique. Impressionnant de maîtrise et d’intelligence. Décidément, James Gray peut tout faire au cinéma ! (Gregory)

2. Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve. La suite du chef d’oeuvre de Ridley Scott est une excellente suite et une bonne surprise au vu du prestige du premier opus qui reste inégalable dans l’histoire du cinéma. Avec un scénario solide et une réalisation très soignée, Denis Villeneuve propose une autre lecture de l’oeuvre tout en respectant le rythme de l’opus initial et en étant très fidéle à celui-ci. Un film qui nous a fait frissonner par moments et qui est futuriste dans la vision d’un monde robotisé cauchemardesque où le virtuel et la réalité ne font plus désormais chambre à part et se troublent frontalement (Pierre)

3. Moonlight: Moonlight est une pépite de sensibilité, de douceur et de romantisme, qui émeut profondément tout en présentant des personnages et des destins que l’on ne voit jamais au cinéma. le plus beau film de l’année (Gilles)

3. ex-aequo : Nocturnal Animals Un scénario déstructuré qui joue avec nous, des acteurs s’en donne à cœur joie pour un ensemble tendu, troublant et surprenant. Logan L’anti-film de super héros par excellence et c’est assez rare pour le signaler. Violent et sombre, ce focus de Wolverine tient en haleine de bout en bout avec un Hugh Jackman puissant (Hugo)

Documentaires

1. L’école de la vie : Un documentaire chilien magnifique sur le droit au bonheur et à la vie sentimentale des adultes trisomiques. Bouleversant, passionnant et posant d’excellentes questions. (Gilles)

2. L’Opéra de Jean-Stéphane Bron. Heureuse de primer ce film dans le cadre du jury presse du Festival2valenciennes, j’ai retrouvé aussi bien la magie de l’Opéra que l’année 2015 en écho dans cette machine politique dans cce documentaire très maiîtrisé de Jean- Stéphane Bron (Yaël).

7. 12 jours : Un documentaire très sobre, très humain, très respectueux du temps que peut mettre une parole à émerger. Rompu à un tel exercice depuis des années, Raymond Depardon a su tendre son fil, très intelligent, au coeur de situations d’échanges entre des personnes en hôpital psychiatrique, et les juges des libertés chargés de déterminer si ces patients peuvent repartir dehors, au terme de la période préliminaire. Avec en outre une belle maîtrise technique, qui sait ne pas tout écraser… (Geffrey) Un documentaire dans lequel Depardon nous confronte à l’hospitalisation sous contrainte. Les portraits qu’il dresse des malades mentaux est toujours filmé à bonne distance, jamais condescendant. Le cinéaste ne porte pas de jugement. En respectant ses « personnages » il nous émeut et on s’interroge. Son regard sur les institutions évite tout manichéisme. Chapeau! (Gregory)

Animation
1. Baby Boss: Une comédie animée au pitch malin, qui ajoute à l’avalanche de gags un sous-discours pas inintéressant sur les dures lois du monde de l’entreprise aux Etats-Unis. Du très bon Dreamworks;

2. Zombillénium : Le duo Arthur de Pins et Alexis Ducord, entourés par une équipe formidable à tous les postes, nous ont offert un long-métrage d’animation entraînant, très original dans son graphisme, et porteur de thèmes adultes et profonds. Un film brillant, pensé comme un prolongement des bandes dessinées signées Arthur de Pins, qui propose un voyage intelligent et très marquant, à la suite d’un homme à la vie grise, contraint tout à coup de travailler dans un parc en crise, peuplé par de vrais démons… Une curiosité, qui stimule la tête, les sens, et le rire. (Geoffrey) Un film d’animation français malin, intelligent qui utilise le cinéma de genre et d’épouvante pour véhiculer des idées sociales et politiques. Comme dans tous les grands films d’épouvante. Et en plus, c’est amusant ! « Ferdinand » de Carlos Zaldanha. Le réalisateur de « L’âge de glace » 1,2,3 et « Rio » 1 et 2 signe une aventure drôle et trépidante qui prend pour cadre l’Espagne. On tombe immédiatement sous le charme de Ferdinand le taureau et de ses amis. Beau graphisme, chouette animation et discours pour le bien-être des animaux jamais lourdaud (Grégory).

3. Night is short, Walk on a girl de Maasaki Yuasa
Complètement décalé et drôle, ce film est une petite merveille de film d’animation. Enivrant comme une superbe soirée d’été, ce film survolté et très rythmé est une vraie ôde aux passions intellectuelles et amoureuses, un vrai hommage à la littérature et au théâtre comme outils créatifs. Profond, le film n’oublie pas d’etre poétique, drôle et touchant et de nous transporter dans un univers japonisant fou et loufoque . Un régal à voir en salles très rapidement !(Pierre).

Horreur

1. The last girl, de Colm Mc Carthy. Adapté d’un comic book, « The last girl » est pour moi le meilleur film d’horreur de 2017. Digne des meilleurs films de Romero (Grégory). Gemma Aterton, Paddy Considine et Glenn Close sont dans un film de zombies, et devinez-quoi? On s’éclate: (Yaël)

2. Ron Goossens de Steffen Haars et Flip Van Der Kuil. Vu a au Festiival du Film européen de Strasbourh, cette comédie hollandaise fortement alcoolisée ne manque pas de profondeur (Simon).

3. Grave, de Julia Ducournau. Une excellente surprise signée par une FB de cinéma d’horreur. L’initiation d’une jeune fille. Couleur rouge sang. Le Cronenberg (de la bonne époque) n’est pas loin (Grégory). Un jeu qui flirte avec les frontières du genre pour dépasser les clichés et parler d’une jeune fille finalement très e fleur. Jouissif et la révélation de la Semaine de la Critique 2016 (Yaël)

Visuel : affiche du Caire Confidentiel

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La Rédaction

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