Cinema
[Arras Film Festival 2017] “Marie Curie”, portrait qui a ses moments d’éclat

[Arras Film Festival 2017] “Marie Curie”, portrait qui a ses moments d’éclat

08 November 2017 | PAR Geoffrey Nabavian

L’Arras Film Festival 2017 se poursuit jusqu’au 12 novembre. Et on a pu y découvrir ce portrait de femme de science, aux procédés pas toujours convaincants, mais parfois prenants. En salles le 24 janvier 2018…

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La forme adoptée par ce film biographique sur Marie Curie étonne un peu d’emblée : flous, caméra parfois virevoltante, couleurs grises, images cadrées de façon inattendue… S’agit-il d’affirmer un point de vue, sur la physicienne aux deux Prix Nobel scientifiques, morte en 1934 ? Ces essais formels sembleront vite essayer de déjouer les codes du biopic classique. Les scènes seront donc assez courtes, et passeront d’une thématique à une autre, tentant au passage de dessiner en de brèves touches le tableau d’une époque…

Mais si la reconstitution s’avère convaincante, et les interprètes de même, en particulier Karolina Gruszka dans le rôle-titre, il n’en va pas tout à fait de même pour le rythme étrange du film, qui découle de sa forme. Les séquences sont ainsi brossées très rapidement, un peu trop… Et le jonglage entre les thèmes nous emmène, au bout d’un moment, sur des chemins trop balisés, ceux de la biographie classique, en fin de compte… Il eut été passionnant de s’attarder plus sur les tentatives pour faire du radium un médicament, par exemple. Donc de passer davantage de temps dans le laboratoire…

Enfin, ce Marie Curie sait tout de même nous mettre face à des passages très réussis, aux interprètes convaincants (très bons Areh Worthalter et André Wilms, par exemple), et à des détails qui nous accrochent quant au temps décrit, où les hommes décidaient de tout, et faisaient autorité sans partage en science, notamment… Même s’il ne propose pas trop de point de vue sur la femme qu’il peint, il n’en demeure pas moins intéressant.

Marie Curie sortira dans les salles en France le 24 janvier 2018.

Il fait l’objet de deux autres projections à l’Arras Film Festival 2017, le jeudi 9 novembre à 14h et le dimanche 12 à 11h30.

Visuels : © Unifrance / KMBO

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Geoffrey Nabavian
Parallèlement à ses études littéraires : prépa Lettres (hypokhâgne et khâgne) / Master 2 de Littératures françaises à Paris IV-Sorbonne, avec Mention Bien, Geoffrey Nabavian a suivi des formations dans la culture et l’art. Quatre ans de formation de comédien (Conservatoires, Cours Florent, stages avec Célie Pauthe, François Verret, Stanislas Nordey, Sandrine Lanno) ; stage avec Geneviève Dichamp et le Théâtre A. Dumas de Saint-Germain (rédacteur, aide programmation et relations extérieures) ; stage avec la compagnie théâtrale Ultima Chamada (Paris) : assistant mise en scène (Pour un oui ou pour un non, création 2013), chargé de communication et de production internationale. Il a rédigé deux mémoires, l'un sur la violence des spectacles à succès lors des Festivals d'Avignon 2010 à 2012, l'autre sur les adaptations anti-cinématographiques de textes littéraires français tournées par Danièle Huillet et Jean-Marie Straub. Il écrit désormais comme journaliste sur le théâtre contemporain et le cinéma, avec un goût pour faire découvrir des artistes moins connus du grand public. A ce titre, il couvre les festivals de Cannes, d'Avignon, et aussi l'Etrange Festival, les Francophonies en Limousin, l'Arras Film Festival. CONTACT : [email protected] / https://twitter.com/geoffreynabavia

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