Anges et démons de Ron Howard : un thriller qui n’a rien de diabolique
Au box office, Anges et démons, l’adaptation du best seller de Dan Brown, fait mieux que Millenium. Si la critique est en effet restée très mitigée sur le deuxième, elle ne s’est pas appesantie sur le premier, si ce n’est pour dire que le long métrage de Ron Howard surpassait légèrement les (mauvaises) attentes… Et en effet, ce qui au vu de l’adaptation du Da Vinci Code aurait dû être un film catastrophique reste un simple divertissement.
L’histoire
Place Saint Pierre, une foule en prière et une myriade de journalistes attendent les yeux rivés vers le ciel une fumée blanche. Si nombreux et si curieux soient-ils, les médias n’ont pas eu vent de l’enlèvement de 4 cardinaux. La gendarmerie vaticane suspecte les Illuminati, une société secrète composée de scientifiques catholiques qui, depuis la Renaissance, peste contre la « frilosité » de l’Eglise vis-à-vis du progrès scientifique.
En réalité, les Illuminati ne sont pas des énervés de salons qui discuteraient entre deux cafés du bien-fondé des recherches sur les cellules souches. Dans des temps reculés où la lunette astronomique était à peine inventée, l’Eglise persécutait les brebis qui par leurs folles déclarations risquaient de remettre en cause l’existence de Dieu. « Et pourtant, elle tourne »… La société secrète accueillait en son sein les hommes de sciences fatigués de ce que pouvait receler ce trop lourd « Et pourtant ». Près de cinq siècles la révolution copernicienne, alors que le CERN en est à étudier l’antimatière, les « Illuminés » auraient décidé de faire la lumière sur le passé peu catholique de l’Eglise en vengeant Galilée et ses frères.
C’est du moins ce que soupçonne la Gendarmerie vaticane. Le “symbologue” Robert Langdon (Tom Hanks) est chargé d’enquêter. Il a une soirée pour déchiffrer les messages des Illuminati, désamorcer leur bombe et sauver les 4 cardinaux condamnés à mort. Ni plus ni moins. Tout de même, dans ce jeu de piste grandeur nature, le super héros a pour l’épauler la physicienne italienne Vittoria (Ayelet Zurer bien plus convaincante qu’Audrey Tautou) et le doux camerlingue, clerc qui après la mort du pape et durant la période de vacance gouverne l’Eglise (Ewan McGregor).
Des propos superficiels
En portant à l’écran le roman Anges et démons, Ron Howard aurait retiré quelques excentricité de Dan Brown, parmi lesquelles la conception du camerlingue par insémination artificielle. Le spectateur regrette tout de même que le savant Tom Hanks ne lui en apprennent pas plus sur les Illuminati, société qui reste décidément bien secrète. De même « l’antimatière » que s’escriment, dans le film, à produire les scientifiques n’est jamais mieux décrite que par l’expression « particule de Dieu ».
Film bien innocent – parce que superficiel dans son propos – Anges et démons est un gentil thriller, avec courses poursuites entre bons et méchants, vitres teintés, super héros humain, et ciel d’un rose douteux. Le temps de l’action (5 heures) n’épargne pas au spectateur les longueurs et la foule en prière violemment agressée s’en sort sans une cicatrice. Merci Tom ! D’ailleurs le Vatican, le vrai, ne s’y est pas trompé, lui qui avait maugréé contre le Da Vinci Code, a jugé ce dernier opus « plutôt inoffensif », refusant ainsi à Ron Howard la publicité qu’il avait tant espérée. Tant mieux. Quand bien même, au vu du Da Vinci Code (le film), l’honneur était sauf, l’oeuvre ne méritait pas de tapage médiatique.
Pour lire d’autres avis et vous aider à vous faire le vôtre, allez faire un tour sur les blogs Geekeries de Farfadette ou Corentino
Anges et démons, de Ron Howard , Avec: Tom Hanks, Ewan McGregor, Stellan Skarsgard, sortie en salle le 13 mai 2009, 2H20.
Articles liés
3 thoughts on “Anges et démons de Ron Howard : un thriller qui n’a rien de diabolique”
Commentaire(s)
Publier un commentaire
Votre adresse email ne sera pas publiée.
Publier un commentaire
Votre adresse email ne sera pas publiée.
farfadette
Merci a vous pour ce retour de lien :)