“Ladybird”, l’adolescence poétique de Greta Gerwig
Après avoir réalisé Nights and weekends (2008), l’égérie de Whit Stillman et Noah Baumbach passe seule derrière la caméra pour un film indépendant tout en nostalgie. Ladybird est un poème acidulé, en salles le 28 février.
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Originale et en révolte contre sa mère débordante et son père battu par le chômage, “Ladybird” veut absolument quitter Sacramento pour faire ses études à New-York. Mais entre les déceptions amoureuses, l’ennui provincial et la poids de la famille, se faire démiurge de sa propre trajectoire est plus compliqué que de l’inventer un nom…
Brume de féminité adolescente dans un ciel de nostalgie pour les années 1980, Ladybird est un bonbon doux-amer où l’on tombe toutes et tous amoureux de la ravissante Saoirse Ronan comme d’un double qu’on aurait tous laissé derrière soi. Dans des tons qui oscillent entre la douceur du pastel et la morosité du gris, la caméra de Greta Gerwig capture quelque chose de très fragile et fugace offrant à son public quelque chose de très intime, de très universel et d’un peu douloureux aussi. A suivre la grâce et les disgrace d’une héroïne qui ne lâche pas la barre, chacun se demande ce qu’il a fait de ses rêves et de ses intransigeances d’adolescent. Un très bel univers, marqué pa la griffe “indé” américaine du genre et néanmoins absolument unique dans son halo sucré-salé de bûcher des vanités.
Ladybird, de Greta Gerwig, avec Saoirse Ronan, Laurie Metcalf, Tracy Letts , USA, 2017, 1h34, Universal Pictures France. Sortie le 28/02/2018.
visuel : affiche du film (c) Universal Pictures France
