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[Critique] « Le convoi » Benoît Magimel embarqué en Go Fast chez Schoendoerffer

[Critique] « Le convoi » Benoît Magimel embarqué en Go Fast chez Schoendoerffer

21 January 2016 | PAR Gilles Herail

Frédéric Schoendoerffer retrouve Benoit Magimel dans un nouveau film de genre intimiste, embarqué à bord d’une équipée de go fast. Le convoi met beaucoup de temps à démarrer et pâtit d’un casting et de personnages inégaux, malgré un crescendo final intense. De la série B made in France correcte sans plus. Notre critique.

[rating=2]

Extrait du synopsis officiel : Organisés en go fast, sept hommes, répartis dans quatre voitures, convoient une tonne trois cent de résine de cannabis au départ de Malaga au sud de l’Espagne. Direction Creil en banlieue parisienne. Mais pour Alex, Yacine, Majid et les autres, ce qui aurait dû être un convoi ordinaire va devenir un convoi fatal. 

Frédéric Schoendoerffer est un éternel espoir du cinéma français de genre depuis son premier film, Scènes de Crime, sorti il y a plus de 15 ans. La série Braquo l’a consacré auprès du grand public et des critiques. Agents secrets et 96 heures n’étaient pas dénués d’efficacité. On attend pourtant toujours le “grand film” d’un faiseur talentueux qui nous a souvent laissé un peu sur notre faim. La promotion laissait penser que Le Convoi explorerait les mêmes pistes que Go Fast d’Olivier Van Hoofstadt  (avec Roschdy Zem) et Schoendoerffer étonne avec un long-métrage beaucoup plus intimiste. Un vraie road-movie, ne quittant qu’épisodiquement l’habitacle de ses grosses cylindrées et repoussant les séquences d’action dans son dernier tiers.

On sent la volonté de créer une ambiance, de jouer l’identification et l’attachement envers des personnages de petits truands plutôt sympathiques. Benoit Magimel interprète son éternel rôle de bad-boy mystérieux avec pas mal de classe. Mais les filtres colorés ressemblent souvent à une pub pour voiture de luxe, les dialogues tournent en rond et le jeune casting est parfois inégal pendant une heure qui aimerait faire du Collatéral sans s’en donner les moyens. Le Convoi réserve ses séquences d’action dans les 20 dernières dernières minutes qui ne manquent en revanche pas d’intensité. Quand un retournement de situation provoque une réaction en chaîne et un déferlement de violence filmé avec pas mal d’efficacité par un cinéaste qui semble retrouver ses moyens.

Schoendoerffer confirme qu’il fait partie des réalisateurs de films de genre qui comptent au sein de la production hexagonale. Tout en échouant une nouvelle fois à pleinement nous convaincre, malgré des intentions de départ intéressantes.

Gilles Hérail

Le convoi, un thriller de Frédéric Schoendoerffer avec Benoît Magimel, Reem Kherici, Tewfik Jallab, durée 1h44, sortie le 20/01/2016

Visuels : ©  affiche et bande-annonce officielles du film

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