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[Critique] « Kick Ass 2 » : en l’absence de Matthew Vaughn, la suite de Kick-Ass perd un peu de son âme

[Critique] « Kick Ass 2 » : en l’absence de Matthew Vaughn, la suite de Kick-Ass perd un peu de son âme

29 August 2013 | PAR Gilles Herail

[rating=1]

On avait découvert l’univers de Kick-Ass avec un vrai plaisir. Une comédie d’action respectueuse de l’univers des comics qui n’oubliait jamais de raconter une vraie histoire au delà de ses références geeks. La suite n’était pas vraiment utile tant le second volet peine à égaler son prédécesseur. Franche déception.

Kick-Ass premier du nom mêlait en réalité deux histoires. Celle de l’ado à lunettes passionné de comics qui joue au super-héro et devient une célébrité 2.0 en allant castagner du petit malfrat. Mais aussi celle de Hit Girl (incroyable Chloé Moretz), une petite fille transformée en robot assassin sanguinaire par un papa poule aimant mais totalement obnubilé par sa vengeance personnelle (Nicolas Cage). La confrontation de ces deux univers faisait la réussite du film, alternant la comédie geek et le drame d’action stylisé quand Hit Girl entrait en action.

Après la mort de Nicolas Cage dans le premier film, Kick-Ass 2 ouvre avec la réunion de Kick-Ass et Hit Girl aux portes du lycée. Chloé Moretz a gardé son charisme mais elle a grandi et son personnage est limité à la traditionnelle question de l’intégration parmi ses pairs et l’abandon de son costume de super héroïne. La vision malsaine d’une petite fille de 10 ans égorgeant et poignardant à tout va est remplacée par des petites vengeances contre le groupe de filles populaires du lycée (avec des gags scatos pas du meilleur goût).

Comme pour toute bonne sequel, Kick-Ass s’essaie à la réunion d’une équipe façon Avengers. Avec des portraits pas inintéressants mais jamais fouillés (le couple de parents a un certain charme). Jim Carrey n’a pas le temps d’installer son personnage et le grand méchant manque un peu d’envergure. Kick-Ass 2 ne trouve pas sa tonalité, oublie le caractère épique et dramatique de la bataille finale du premier, se perd en blablatage sur le statut de super-héros et manque surtout cruellement de liant. On retiendra malgré tout le personnage le plus improbable qui sauve le film. Une Mother Russia au look androgyne, sous stéroïdes, portant un soutien gorge faucille et marteau et qui dézingue à tout va. Avec elle et Hit Girl, on retrouve par moment l’excitation du premier volet. Une suite qui sonne manifestement la fin d’une série qui avait pourtant du potentiel.

Gilles Herail

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