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[Critique] « Jersey Boys » Biopic musical appliqué de Clint Eastwood sur un groupe culte des swinging sixties

[Critique] « Jersey Boys » Biopic musical appliqué de Clint Eastwood sur un groupe culte des swinging sixties

21 June 2014 | PAR Gilles Herail

Clint Eastwood s’est fait plaisir avec un biopic classique prétexte à parler de musique et à reconstituer l’atmosphère enthousiasmante des années 60. Du bon boulot qui n’arrive pourtant pas à nous emballer [rating=2]

Synopsis officiel: Quatre garçons du New Jersey, issus d’un milieu modeste, montent le groupe “The Four Seasons” qui deviendra mythique dans les années 60. Leurs épreuves et leurs triomphes sont ponctués par les tubes emblématiques de toute une génération qui sont repris aujourd’hui par les fans de la comédie musicale…

On ne connaissait pas les Four Seasons, Frankie Valli et le “musical” inspiré de leur histoire qui a écumé les planches du monde entier. Un de leurs tubes vous sera pourtant familier en rappelant que notre Claude François national a joyeusement pillé toute la pop américaine du moment. Jersey Boys est un biopic linéaire, qui s’autorise des ellipses, mais ne cherche pas à innover sur la structure. Des petits malfrats, proches de la mafia italienne, vont, grâce à leur talent, s’émanciper de leur condition en formant un groupe culte. On espérait le feel-good musical qui s’annonce dans la première partie du film, drôle, rythmée, rendant hommage au film de gangster. Christopher Walken est génial en vieux patriarche so-chic, régnant sur la communauté italienne avec sagesse. Mais Clint préfère les aspects dramatiques et perd l’énergie positive du début pour recentrer son propos sur l’humanité des personnages, leurs failles, les tensions au sein du groupe, la difficulté des relations familiales etc. L’histoire “dramatique” finalement assez banale des Jersey Boys manque malheureusement d’éléments pour nous passionner. On préfère alors les scènes musicales, l’incroyable voix de tête du chanteur, la bataille d’accents, les séquences de création. Clint nous amuse quand il s’autorise des fantaisies (les monologues face caméra, le personnage du producteur) et quand il arrive enfin à prendre plus d’ampleur dans les 15 dernières minutes (incroyable séquence dansée du générique). Le reste, bien que correctement exécuté, manque d’étincelles et n’arrive jamais à nous intéresser totalement.

Gilles Hérail

Jersey Boys, un biopic musical avec Christopher Walken et John Lloyd Young, durée 2h14, sortie le 18 juin 2014

Visuels et bande-annonce officiels du film.
[Live Report’]: Le brillant Saphir du Festival Palazzetto Bru Zane
Playlist de la semaine (71)
Gilles Herail

One thought on “[Critique] « Jersey Boys » Biopic musical appliqué de Clint Eastwood sur un groupe culte des swinging sixties”

Commentaire(s)

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    Matthias Turcaud

    Pas du tout d’accord. Je trouve que c’est clairement un des meilleurs films de l’année écoulée, émouvant, maîtrisé et revigorant à la fois. Après, j’adore le groupe, ça joue peut-être un peu …

    February 17, 2015 at 17 h 21 min

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