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[Critique] du film « The Nice Guys » Ryan Gosling dévoile d’inattendus talents de clown

[Critique] du film « The Nice Guys » Ryan Gosling dévoile d’inattendus talents de clown

20 May 2016 | PAR Gilles Herail

The Nice Guys s’est astucieusement invité au programme de Cannes 2016 (hors compétition), offrant une pause détente / nostalgie au festival. La nouvelle comédie de Shane Black distille quelques ondes positives sans parvenir à délivrer le cocktail de pastiche vintage décalé que l’on espérait. A voir uniquement pour le numéro de clown de Ryan Gosling qui assume pleinement un personnage burlesque de détective raté dans une veine parodique qu’on ne lui connaissait pas. Notre critique.

[rating=2]

Extrait du synopsis officiel : Los Angeles. Années 70. Deux détectives privés enquêtent sur le prétendu suicide d’une starlette. Malgré des méthodes pour le moins « originales », leurs investigations vont mettre à jour une conspiration impliquant des personnalités très haut placées…

Shane Black s’est fait connaitre dans les années 1980 en participant à l’écriture des scripts de grosses productions populaires (L’arme fatale 1 et 2, Last Action Hero). Le réalisateur de Kiss Kiss Bang Bang et Iron Man 3 revient avec un pur film de recette, misant tout sur son ambiance vintage, son duo inattendu et ses références (le buddy movie américain, le pastiche gore de film noir à la Tarantino). Pour un divertissement plutôt sympathique, qui s’oublie cependant très rapidement. Les joyeuses bizarreries musicales, vestimentaires et culturelles des années 1970 auraient pu être mieux exploitées et l’ambiance de The Nice Guys reste loin des niveaux de funk offert par la série des Anchorman (avec Paul Rudd et Will Ferrell). Le scénario tente de jouer sur tous les tableaux sans toujours  trouver le bon mix entre polar, comédie et bourrinage. S’égarant même parfois dans des moments dramatiques, voire moralistes, qui font tâche et cassent les efforts de décalage et de légèreté.

Russel Crowe est conforme aux attentes et la jeune actrice  Margaret Qualley fait une réinterprétation plutôt solide des premiers rôles de Chloé Moretz (Kick-Ass). Mais la principale raison d’aller découvrir The Nice Guys s’appelle en réalité Ryan Gosling. Qui lâche (quasiment) pour la première fois de sa carrière son personnage de beau-gosse mystérieux, ténébreux, mutique, torturé. Pour interpréter un rôle de détective inefficace, maladroit, malchanceux, à la lisière entre le Perrin de Pierre Richard et le Johnny English de Mister Bean. Une performance assez jouissive, dans laquelle le comédien excelle, répondant du tac-au-tac aux facéties du script qui lui réserve en permanence un gag en arrière-plan, une chute inattendue, un dialogue qui part dans le second degré. Apportant une touche quasi parodique qui donne de l’air à un film par ailleurs plaisant mais trop souvent timoré.

Gilles Hérail

The nice guys, une comédie américaine de Shane Black avec Ryan Gosling et Russel Crowe, durée 1h56, sortie le 15/05/2016 

Visuels : ©  affiche et bande-annonce officielles du film

 

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Gilles Herail

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