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[Critique] du film « Ce qui nous lie » On a connu Klapisch plus inspiré

[Critique] du film « Ce qui nous lie » On a connu Klapisch plus inspiré

26 June 2017 | PAR Gilles Herail

Klapisch rate le coche avec un nouveau film un peu terne qui manque d’énergie, de spontanéité et d’émotion. L’excellent casting (Pio Marmai, Ana Girardot, François Civil) fait ce qu’il peut pour se dépatouiller d’un scénario “thérapie familiale” vu et revu (déjà en mieux). Pas à la hauteur de nos attentes (et du talent du cinéaste). Notre critique.

[rating=2]

Extrait du synopsis officiel : aJean a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a dix ans pour faire le tour du monde. En apprenant la mort imminente de son père, il revient dans la terre de son enfance. Il retrouve sa sœur, Juliette, et son frère, Jérémie. Leur père meurt juste avant le début des vendanges. En l’espace d’un an, au rythme des saisons qui s’enchaînent, ces 3 jeunes adultes vont retrouver ou réinventer leur fraternité, s’épanouissant et mûrissant en même temps que le vin qu’ils fabriquent.

cequinouslie

Klapisch est un des représentants les plus éminents du “cinéma du milieu”, qui plaît à la critique autant qu’au public, aux côtés des duos Jaoui-Bacri ou Tolédano-Nakache. Le réalisateur de la trilogie générationnelle Auberge espagnole / Poupées russes / Casse-tête chinois avait déjà frôlé la sortie de route avec Ma part du gâteau. Une comédie dramatique sociale, militante et maladroite, sauvée par l’incroyable énergie de Karin Viard. Ce qui nous lie confirme le coup de mou d’un cinéaste qui a du mal à retrouver l’énergie de ses débuts. On retrouve par moments ce sens du rythme, cette capacité à filmer le groupe, à capter un air du temps ou du moment. Lorsque la caméra suit l’incroyable aventure des vendanges, son contre-la-montre minuté, sa sociologie, sa camaraderie (on vous conseille sur le sujet le documentaire Vendanges sorti l’année dernière). Mais Klapisch n’utilise l’univers de la production du vin que comme un prétexte, pour nous raconter une histoire beaucoup moins passionnante. Une thérapie familiale un peu lourdaude, de je t’aime-moi-non-plus, souvenirs d’enfance et autres jalousies filiales entre trois frères et sœurs. Un mélo assez banal qui patine et se prend malheureusement au sérieux, malgré la présence de trois des comédiens les plus prometteurs de leur génération. On a connu Klapisch plus inspiré.

Gilles Hérail

Ce qui noue lie, une comédie dramatique de Cédric Klapisch avec Pio Marmai, Ana Girardot et François Civil, durée 1h54, sortie le 14 juin 2017

Visuels : © affiche et bande-annonce officielles du film
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Gilles Herail

One thought on “[Critique] du film « Ce qui nous lie » On a connu Klapisch plus inspiré”

Commentaire(s)

  • marie

    Excellent, drôle, magnifique, trop subtile pour vous peut être..

    July 3, 2017 at 0 h 32 min

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