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« Cars 3 » au cinéma : Le « grand » retour de Flash Mc Queen !

« Cars 3 » au cinéma : Le « grand » retour de Flash Mc Queen !

02 August 2017 | PAR Magali Sautreuil

Après onze ans d’absence, Flash Mc Queen revient sur grand écran le 2 août 2017, dans «Cars 3», pour son dernier tour de piste… Le jeune et fringuant Flash Mc Queen, dont nous avions fait la connaissance dans « Cars 1 », est désormais le doyen des courses automobiles. Il a plus de dix ans de compétition dans les pneus. Il est peut-être temps pour lui de se retirer de ce sport qui est toute sa vie…

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Ce troisième opus de la saga signée par les studios d’animation Pixar renoue avec le succès du premier film. Pour le grand bonheur des fans de la première heure, le grand Flash Mc Queen est de retour sur les circuits. Rien ne semble pouvoir l’arrêter : il remporte victoire sur victoire. Le numéro 95 semble invincible jusqu’au jour fatidique où une nouvelle génération de bolides ultra-rapides et high-tech lui fait savoir qu’il est temps de raccrocher les pneus.

Comme tout sportif de haut niveau passé un certain âge, Flash se retrouve alors confronter à un dilemme cornélien : il est encore jeune et, pourtant, sa carrière est déjà finie. Comment va-t-il occuper le restant de ses jours ? Doit-il continuer les courses automobiles, quitte à y laisser la vie, ce qui, soit dit en passant, ne manque pas de panache ? Doit-il opérer une reconversion professionnelle en tant qu’entraîneur, présentateur sportif ou dans un autre domaine ? En somme, la question qui se pose à lui est la suivante : Comment redonner un sens à sa vie lorsqu’on a le sentiment d’être « mis au placard », d’être devenu inutile et d’être dépassé par la nouvelle génération ?

« Cars 3 » n’est donc pas seulement un dessin animé pour enfants. Adultes et sportifs se retrouveront sûrement dans les doutes et les craintes de Flash.

Mais le n°95, dans un premier temps, refuse cette réalité qu’on tente de lui imposer. La course automobile représente toute sa vie. Plutôt mourir que d’y renoncer ! Et la mort, il la frôlera lors d’une course fatidique. En cherchant à rivaliser avec la nouvelle génération de bolides, Flash va mettre ses mécaniques à rude épreuve et finira à l’état d’épave… Comment ne pas penser à ce qui était arrivé à son mentor, le Doc Hudson, et à sa sortie de route ?

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Crash de Flash Mc Queen

De retour à Radiator Springs, un coin paumé cher à son cœur, Flash va se remettre profondément en question. Encouragé par ses amis, il va se lancer dans une quête beaucoup plus vaste que celle à laquelle il avait initialement pensé : la finalité de cette dernière n’est pas de lui permettre de renouer avec la victoire sur les circuits automobiles, mais de se retrouver, ou du moins, de découvrir sa place dans ce monde qui semble le rejeter. Flash a mûri et ses considérations sur la place des anciens dans la société et la cohabitation entre les générations, rejoignent les préoccupations des adultes d’aujourd’hui.

Sa quête ne fait que commencer et il sera amené à voyager aux quatre coins des Etats-Unis. Ses pneus le conduiront inexorablement auprès de son cher Doc Hudson, ou plutôt, auprès du mentor de ce dernier, le n°51, le dénommé Smokey, l’ancien propriétaire de l’équipe de la « Piston Cup », qui possède un petit garage à Thomasville. Flash a encore beaucoup de choses à apprendre de son mentor. Même si celui-ci n’est plus, il est toujours là, d’une manière ou d’une autre, pour veiller sur son protégé. Les anciens, malgré les apparences, ont toujours des choses à apprendre à ceux qui savent écouter…

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Mais Flash n’est pas seul. Pour l’accompagner dans son périple et surtout pour le motiver, il peut compter sur la sympathique et pétillante Cruz Ramirez. Cette entraîneuse, qui ne mâche pas ses mots, a une énergie et un enthousiasme débordants et hautement contagieux ! Elle a à cœur de mener à bien son programme d’entraînement spécial « senior », en tant que meilleure coach du centre d’entrainement « Rust-eze », un des plus performants du pays, dont Sterling, le nouveau propriétaire, espère bien faire de Flash sa mascotte…

Mais les méthodes d’entraînement peu conventionnelles suivies par Flash vont fortement décontenancer notre chère Cruz, en tout cas, dans un premier temps. Elle qui ne jurait que par la high-tech, les simulateurs de courses, la collecte des données pour jauger des performances et du potentiel de chacun… va apprendre qu’en conjuguant les « bonnes vieilles » méthodes aux technologies actuelles ont obtient de bien meilleurs résultats. Petit à petit, cette modeste entraîneuse, initiée par les anciens, va être amenée à réaliser ses rêves brisés d’enfant… C’est une autre des grandes leçons de ce film : Ne jamais laisser les autres décider à notre place, ne jamais abandonner ses rêves, tenter de les réaliser, quitte à se brûler les ailes ! À force de volonté et de persévérance, ce qui paraissait impossible hier sera possible demain.

D’ailleurs, après avoir survécu au grand circuit nocturne de « Thunder Hollow », en mode « destruction derby », il semble difficile de croire que Cruz et Flash puissent être stoppés dans leur ascension. Ils ont réussi à tenir tête à Miss Fritter, la légende locale, un ancien bus de ramassage scolaire des quartiers Nord ! Cette course automobile est particulièrement jouissive ! Du grand n’importe quoi, avec des véhicules en tout genre, qui n’hésitent pas à se salir et qui n’ont pas peur de recevoir des chocs, se livrant une bataille épique au sein de l’ancien circuit automobile de « Thunder Hollow » transformé en arène de combat !

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Flash en mauvaise posture face à Miss Fritter

On ne peut s’empêcher d’éprouver de la sympathie pour le tandem Cruz/Flash. Ce sentiment est renforcé par le design aérodynamique, anguleux et tranchant des nouveaux bolides de course. Jackson Storm, le rival de Flash qui lui ravi la victoire, est particulièrement antipathique : la nouvelle idole des pistes est une carcasse sans la moindre once d’humanité, prétentieuse et cynique au possible. Il est sûr de lui et de ses caractéristiques techniques. Mais une course automobile ne repose pas uniquement sur des données statistiques et mathématiques, comme semble également le croire la présentatrice sportive Nathalie Certain, une berline technophile, aussi horripilante que Storm ! Ils apprendront à leurs dépends qu’il y a d’autres éléments à prendre en compte pour remporter une course…

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De haut en bas : Flash, Cruz et Storm

Le scénario est certes convenu, puisqu’il s’inspire de la relation unissant le Doc Hudson à son disciple et de l’histoire de nombreux sportifs de haut niveau, mais on ne peut s’empêcher de vibrer pour le duo Cruz/Flash. On a vraiment l’impression de les suivre sur le terrain et d’assister à leurs courses dans les gradins. Peut-être est-ce en partie due à la réalisation minutieuse de l’animation, qui nous a donné parfois le sentiment que certains éléments du film avaient été tournés en prises de vues réelles. La réalisation est tout simplement bluffante !

« Cars 3 » est un film familial, dans lequel chacun pourra se reconnaître et qui pose les questions épineuses de la transmission et de la cohabitation entre les générations et de la place de chacun dans la société. Il donne également une fin cohérente et appréciable au premier long-métrage de la saga. Ainsi, la boucle est bouclée !

Informations techniques et pratiques :

Titre : « Cars 3 »

Genre : Film d’animation familiale d’action et d’aventure / Courses de voitures

Histoire originale de : Brian Fee, Ben Queen, Eyal Podell et Jonathan E. Stewart

Scénario de : Kiel Murray, Bob Patterson Mike Rich

Musique originale de : Randy Newman

Production : Kevin Reher et John Lasseter et les studios d’animation Pixar et Walt Disney

Avec les voix anglaises / françaises de : Owen Wilson / Guillaume Canet (Flash Mc Queen), Cristela Alonzo / Alice Pol (Cruz Ramirez, l’entraîneuse de Flash et Rust-eze), Bonnie Hunt / Cécile de France (Sally Carrera, l’amie de Flash), Nathan Fillon (Sterling), Larry the Cable Guy / Gilles Lellouche (Martin, le dépanneur et ami de Flash) et Armie Hammer / Nicolas Devauchelle (Jackson Storm, le rival high-tech de Flash)

Durée : 1h43

Sortie française au cinéma : le 02 août 2017

Visuels : Pixar / Disney

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Magali Sautreuil
Formée à l'École du Louvre, j'éprouve un amour sans bornes pour le patrimoine culturel. Curieuse de nature et véritable "touche-à-tout", je suis une passionnée qui aimerait embrasser toutes les sphères de la connaissance et toutes les facettes de la Culture. Malgré mon hyperactivité, je n'aurais jamais assez d'une vie pour tout connaître, mais je souhaite néanmoins partager mes découvertes avec vous !

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