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Blue Jasmine, la cuvée annuelle de Woody Allen à l’écran cette semaine

Blue Jasmine, la cuvée annuelle de Woody Allen à l’écran cette semaine

23 September 2013 | PAR La Rédaction

Alors que les Fans de Woody Allen attendent avec impatience la sortie de “Blue Jasmine” mercredi prochain, Toute La Culture avait été charmée dans sa première critique par la belle Cate Blanchett. Contre-critique un peu désabusée sur le travail du réalisateur new-yorkais.

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Pourquoi retourne t on voir les films de Woody Allen? A-t-il déjà dit tout ce qu’il avait a dire? Peut on sortir un film par an et surprendre encore? Cela fait longtemps que l’on ne retrouve plus dans ses films le festival de rire et d’intelligence qui s’épanouissait dans Annie Hall, Manhattan ou Hannah et ses soeurs. Avec son film annuel et cette frénésie compulsive à réaliser, l’on devine que ce rite aide l’homme de 77 ans à canaliser,si ce n’est chasser,ses propres angoisses existentielles.
Blue Jasmine est de cette catégorie de films, de ces Woody Allen qu’on ira voir pour avoir la collection complète mais dont on se dira en sortant que le réalisateur, malgré une idée de départ intéressante, l’a plutôt bâclé et qu’il ferait mieux de tourner moins mais de travailler plus (ses films). Il y a de l’injustice à dire ceci : Souvent, on a tant aimé Woody Allen que l’on place la barre plus haut pour lui que pour les autres.
En même temps, pour les fans, deux étincelles suffisent a un moment de bonheur d’amoureux du cinéma allenien. Force est d’ailleurs de constater que tout n’est pas a jeter dans Blue Jasmine. Il y a d’abord Cate Blanchett, nouvelle égérie pour Woody,qui filme toujours aussi bien la beauté des femmes. Cate est parfaite dans le rôle de cette grande bourgeoise ruinée par son divorce qui débarque en Californie chez sa sœur fauchée et plouc. C’est un merveilleux personnage allenien, névrosée a souhait,droguée aux tranquillisants,arrogante voir odieuse par moment. Elle est le symbole d’une certaine Amérique républicaine, égoïste, narcissique et sans compassion. Et pourtant Woody Allen ne la juge pas, il lui donne le courage d’essayer de repartir dans le rêve américain,petit boulot et cours du soir a l’appui. Il y a ensuite cette carte postale exotique. Après avoir explore Londres, Barcelone, Paris et Rome, Allen nous emmène en Californie, avec ses régimes,son culte du corps et son soleil a l’année,il paraît évident qu’Allen s’y sent plus étranger qu’en Europe. Il y a enfin ce regard sur cette Amérique post crise de Lehman. Le film est truffe de flash-back sur la vie d’avant lorsque Jasmine était mariée a une sorte de Madoff,financier new-yorkais et borderline joué par Alec Baldwin. Et la dépression que Jasmine soigne au Prozac,c’est bien la crise de l’Amérique entière qui doit se recentrer sur ses fondamentaux pour repartir. Les addicts de Woody auront donc leur dose annuelle et s’en satisferont jusqu au prochain opus filme cet été sur la cote d’azur.

Blue Jasmine, de Woody Allen, avec Cate Blanchett, Alec Baldwin,Louis C.K., Bobby Cannavale, Andrew Dice Clay, Sally Hawkins, Peter Sarsgaard et Michael Stuhlbarg, USA, 2013, 1h38, mars distribution, Sortie le 25 septembre 2013.

Grisha.

“Georges Braque, l’espace réinventé”, aux éditions Prisma
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La Rédaction

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