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[Berlinale, Jour 5] Umweg : routes, détours et détournements

[Berlinale, Jour 5] Umweg : routes, détours et détournements

16 February 2016 | PAR Elie Petit

Plongée déroutante en cette 5ème journée de Berlinale avec Mort à Sarajevo de Danis Tanovic, Alone in Berlin de Vincent Perez et Crosscurrent de Yang Chao.

Mort à Sarajevo / Smrt u Sarajevu de Danis Tanovic, inspiré du livre de Bernard-Henri Levy a plutôt plu pour sa réflexion sur l’Europe et l’apathie de celle-ci durant le siège de Sarajevo. Un huit-clos hôtelier et politique sur les rêves et cauchemars de cette période. Avec Jacques Weber.

La vidéo de l’intervention de l’auteur, Bernard-Henri Levy, à la conférence de presse :

Alone in Berlin, la très attendue adaptation du classique d’Hans Fallada (Jeder stirbt für sich allein en allemand)  par le réalisateur Vincent Perez ne fait pas que décevoir. Le gâchis est révoltant, à faire huer une Berlinale, tant le sujet était potentiellement riche.

Le Berlin montré à l’écran a tout du décor carton-pâte. On dirait un Disney, ou une adaptation hollywoodienne sans originalité. Il se dégage, par moment, une sorte de chaleur, presque un bien-être, des rues de la capitale du Reich d’Hitler. Cela aurait pu être un parti pris, controversé, pour représenter la vie quotidienne des allemands sous la dictature nazie. Mais cela ne peut s’apparenter qu’à une malheureuse et crasse maladresse, car rien, ni dans la mise en scène ni dans le texte, ne vient véritablement contraster ces couleurs. Même la représentation de ces deux individus qui semblent retrouver dans cette entreprise suicidaire un nouvel élan amoureux n’y parvient pas. Le sombre désespoir, la folie, moteur de cet acte, manque. Notre critique ici.

Dans Crosscurrent (Chang Jiang Tu), le jeune directeur chinois Yang Chao invite le spectateur à suivre le capitaine Gao Chun dans une quête initiatique complexe et empreinte de mysticisme et de poésie.

Crosscurrent est un film dont il faut accepter les règles, celles d’un récit non-linéaire et souvent hermétique à l’image de sa poésie chinoise profondément déboussolante par son rythme, ses couleurs et son esprit. Notre critique ici.

 

 

 

Projetés en 6ème jour de Berlinale :

– Chi-Raq de Spike Lee avec Nick Cannon, Teyonah Parris, Wesley Snipes, Angela Bassett, John Cusack. Notre critique ici.

Genius avec Colin Firth, Jude Law, Nicole Kidman, Laura Linney, Guy Pearce. Notre critique ici.

Soy Nero de Rafi Pitts avec Johnny Ortiz, Rory Cochrane, Aml Ameen, Darrell Britt-Gibson, Michael Harney. Notre critique ici.

 

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Elie Petit
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