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Japan Expo 2015 : Le plein de nouveautés

Japan Expo 2015 : Le plein de nouveautés

15 July 2015 | PAR Sandra Bernard

Pour sa 16e édition, le succès de la Japan Expo ne s’est pas démenti. Le plus grand festival européen consacré à la culture japonaise a accueilli en quatre jours plus d’un millier de visiteurs. Au programme, tous les ingrédients de la pop culture japonaise : mangas, animés, jeux vidéos, cosplay, j-music, etc. De quoi combler toutes les attentes des otakus, des geeks et des geekettes venus en masse.

Les stands des éditeurs ont proposé des dédicaces d’auteurs dont Boichi, Reki KAWAHARA, abec,  Eiji OTSUKA, Tatsuya ASANO et bien d’autres. Les mangas les plus populaires, à l’image d’Evengelion ou des nombreuses séries d’Hiromu Arakawa ont eu droit à des expositions, à la plus grande joie des fans.  Les cosplayeurs ont assuré le show tant sur scène que dans les allées, avec leur costumes plus beaux les uns que les autres.

Les stars de la J-music comme Vamps, Eir Aoi, Back-on, Yaiba, Ilu Grace, One Not’e, les Orange Port ont donné conférences et concerts, pour le plus grand plaisir des fans européens. Notons au passage que le live House et les autres scènes ont été renommés, ce qui nécessitait un petit temps d’adaptation pour les habitués des anciennes dénominations. Autre grand classique de la Japan Expo, la chasse aux goodies, s’avère de plus en plus difficile au fil des ans.


Concert Sand Up Heart ! [1/2] Kanpai Night… par SB-Paris

Mais revenons à l’essentiel ; ce qui distingue la Japan Expo des autres conventions de ce type à Paris, c’est son aspect très culturel avec une scène dédiée proposant des spectacles de calligraphie, de yasakoi (danse énergique datant de l’après seconde guerre Mondiale), de chant traditionnel accompagné de sanshin (petit shamisen), et bien d’autres divertissements dont le retour de l’énergique troupe des Takarabune. Cette scène, qui gagne chaque année en ampleur, n’est malheureusement pas assez isolée du brouhaha ambiant pour que l’on profite au maximum de ces découvertes. Juste à coté se trouve l’espace wabi Sabi qui propose une sélection d’artisanat d’art typiquement japonais : broderie, laque, teinture, etc. avec des artisans disponibles pour des démonstrations et explications. Les œuvres présentées sont destinée à la vente, mais à des prix parfois impressionnants. Les stands proposant de la vaisselle, des éventails et des vêtements typiquement japonais ont remporté un franc succès, d’autant que les prix pratiqués étaient relativement abordables. La ville de Kyoto, déjà présente l’année dernière avec des démonstrations de danses de maiko, a mis en lumière le chanbara, art du combat au sabre chorégraphie, visible dans tous les films de samouraïs. Ceci nous amène tout naturellement vers la section arts martiaux avec le retour du Kyudo (tir à l’arc) hautement méditatif, auquel il est possible de s’initier dans des ateliers. Le kendô, iaidô, chanbara, naginata et jôdô ne sont pas en reste avec nombre de démonstrations.


La troupe Takarabune présente la danse Awa… par SB-Paris

L’aspect jeux vidéo prend chaque année une ampleur nouvelle et les stands ne désemplissent pas, grâce aux nombreuses nouveautés jouables et aux nombreuses animations. Il était ainsi possible de tester les derniers Naruto Shipuden, Ultimate Storme, Saint Seiya, Dragon Ball chez Bandai, l’impressionnant de beauté gore Mortal Combat, le déconcertant Final Fantasy Type-0. Les derniers nés de chez Ankama (voir article Ankama line up 2015) ont, pour leur part, soulevé l’enthousiasme. Cette année point de stand League of Legend.

Pour se restaurer, les festivaliers avaient le choix entre de nombreux stands de nourriture (takoyaki, dorayaki, ramen, glaces etc. ) avec des propositions de prix allant du raisonnable à l’exorbitant. Des zones de pique-nique étaient également réparties sur l’ensemble du salon, mais souvent prises d’assaut.

Les nouveautés :

L’édition 2015 a vu de nombreux changements et nouveautés, à commencer par le changement de nom des différentes scènes (déjà évoqué), mais surtout le redécoupage du salon en zones clairement définies, permettant d’affiner ses recherches sur un type particulier de produits et de moins se perdre dans les allées bondées. Les espaces alloués ont toutefois semblé plus petits, à l’image de la zone mode qui comptait beaucoup moins de créateurs de vêtements et de bijoux originaux.

Le Kitty Café, cross over entre la chatte kawaii super star et un café, a attiré l’attention et les gourmands par son offre de gourmandises et son exposition d’objets représentant la petite mascotte.

Côté institutionnel, le gouvernement japonais via la politique du “Cool Japan” a lancé, en partenariat avec la convention, le “Japan Day Project” qui a pour ambition de présenter directement au public français des pratiques, des entreprises, des artistes sélectionnés, etc. Le grand stand proposait de nombreuses démonstrations culinaires et des espaces d’informations. Parallèlement, le Japan Day Project a mis en place les Japan Kampai Night qui, du jeudi 2 au samedi 4 juillet, ont investi le club 79 des Champs Elysées de 18h à 23h pour des mini-concerts de nouveaux groupes d’idoles, des DJ set, et autres animations autour d’un verre. Les Kampai Night, ouvertes à toute personne majeure, et gratuites (hors consommation) avaient pour but de toucher un public plus large. Des navettes transportaient gratuitement les festivaliers de Villepinte aux Champs Elysées.

Enfin, un petit mot sur l’application mobile de la Japan Expo, bien pratique avec son agenda personnalisable et son plan en 3D avec géolocalisation.

Visuels : Affiche du salon + photographies SB

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Sandra Bernard
A étudié à l'Université Paris Ouest Nanterre la Défense l'Histoire et l'Histoire de l'Art. Après deux licences dans ces deux disciplines et un master recherche d'histoire médiévale spécialité histoire de l'Art dont le sujet s'intitulait "La représentation du costume dans la peinture française ayant pour sujet le haut Moyen Âge" Sandra a intégré un master professionnel d'histoire de l'Art : Médiation culturelle, Patrimoine et Numérique et terminé un mémoire sur "Les politiques culturelles communales actuelles en Île-de-France pour la mise en valeur du patrimoine bâti historique : le cas des communes de Sucy-en-Brie et de Saint-Denis". Ses centres d'intérêts sont multiples : culture asiatique (sous presque toutes ses formes), Histoire, Histoire de l'Art, l'art en général, les nouveaux médias, l'art des jardins et aussi la mode et la beauté. Contact : sandra[at]toutelaculture.com

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