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Les vernissages de la semaine du 24 novembre

Les vernissages de la semaine du 24 novembre

24 November 2016 | PAR Ophelie Masson

Les vernissages de cette semaine regroupent des genres et des idées bien diverses. Ce sera, en tout cas, un art engagé aux programmations des galeries dans les semaines à venir.

Ni Dieu ni Maître de David Lesage – Centre d’animation La Grange aux Belles
Jeudi 24 novembre, de 19:00 à 21:00

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Sami et Sabrine forment un jeune couple tunisien d’une vingtaine d’années. Fuyant la Tunisie qui ne tolère pas leur lutte pour l’athéisme, ils se réfugient en Serbie quelques mois, avant de rejoindre la France en 2014, terre d’accueil de leur liberté d’expression. Entre peurs, désespoirs et détermination, le photographe David Lesage suit leur parcours initiatique depuis 2013. Entre squats, nuits dans le métro parisien et lutte face à la complexité de l’administration française, ils continuent avec passion leur engagement libertaire.
Jusqu’au 29 décembre
Métro: Colonel Fabien

Anaklasis de Stéphane Couturier – La galerie particulière
Jeudi 24 novembre, à 18:00

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S’il est infiltré par le réel de toutes parts, l’univers photographique de Stéphane Couturier est moins un miroir qu’un tissage ou, pour être plus précis, un entrelacs d’écrans ajourés. De ces sites qu’il découvre et arpente inlassablement de par le monde, l’artiste s’emploie avant tout à isoler l’ossature invisible. Cette vaste entreprise de subversion de l’image s’appuie sur ce corollaire de la pratique documentaire qu’est la prise de vue rigoureuse. De l’enregistrement, Couturier exclut toute dramatisation artificielle (contre- jour, diagonales, etc.) qui mettrait irrémédiablement à mal le réel et qui ferait oublier trop rapidement que la prise de vue elle-même n’est, par nature, qu’un extrait bidimensionnel de la réalité sensible, d’un champ visuel, spatial et temporel toujours irréductible. Les œuvres de Stéphane Couturier s’opposent à toute contemplation passive, à tout constat évident. Avant 2004 et son recours à l’outil numérique, cette opération résultait exclusivement d’un jeu de cadrage, d’éviction du ciel et des diagonales, de l’écrasement de la profondeur et de l’alignement des éléments sur le plan plutôt que leur échelonnement, précisément avant de neutraliser la perspective traditionnelle. Tout ceci découlant d’un savant travail sur la distorsion et la netteté que seul un travail d’orfèvre, à la chambre photographique, est à même de produire.
Jusqu’au 7 décembre 2017
Métro: Filles du Calvaire / Saint-Sébastien-Froissart

Créer avec l’arbre, Dendromorphies – Espace Topographie de l’Art
Vendredi 25 novembre, de 18:00 à 21:00

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“Dendromorphies – Créer avec l’arbre” se veut un ajout aux nombreuses expositions consacrées ces dernières années, de par le monde, au thème de l’arbre, en milieu fermé comme en pleine nature. L’arbre, aujourd’hui, mobilise de manière intense le champ de l’art contemporain. Tout comme il mobilise, en objet salvateur cette fois, celui de l’écologie ou de l’architecture. Créature clé dans le dispositif du care, qu’il s’agisse du “soin” social (les parcs, la nature restaurée) ou écologique (la diminution du désastreux bilan carbone de l’humanité), l’arbre est ce recycleur naturel dont notre environnement a un besoin pressant. Un roi factuel, un roi symbolique.

À dessein, “Dendromorphies – Créer avec l’arbre” choisit la diversité. Le rapport qu’y entretiennent les artistes avec l’arbre est multiple et protéiforme – à l’image en vérité de notre culture, celle de l’opinion, de la détermination personnelle, de l’expérimentation ou de la célébration privées. La malléabilité du thème de l’arbre, intense, permet cette ouverture sans la freiner ou la contenir.
Artistes: Askhat Akhmedyarov, Ackroyd & Harvey, Persijn Broersen & Margit Lukacs, Sean Capone, Sara, Conti, Clorinde Coranotto, Iris Crey, Aurélie Gravas, Abdul Rahman Katanani, Fabrice Langlade, Thomas, Lévy-Lasne, Laurent Perbos, Khvay Samnang, Laurent Tixador, Patrick Van Caeckenbergh
Jusqu’au 11 janvier 2017
Métro: Saint Paul / Saint-Sébastien-Froissart

D’une Méditerranée, l’autre – Frac PACA & Hôtel des Arts
Vendredi 25 novembre, de 18:00 à 21:00

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Ce projet s’inscrit dans le prolongement de l’exposition “The Sea is my Land – Artists from the Mediterranean” organisée par Francesco Bonami et Emanuela Mazzonis, qui s’est tenue lors de la Triennale de Milan et regroupait 140 œuvres de 23 artistes originaires du pourtour méditerranéen. L’exposition que le Frac et l’Hôtel des Arts, centre d’art du Département du Var accueillent conjointement, regroupe dans chaque lieu une grande partie des œuvres de la collection BNL, complétée par des œuvres issues des collections des deux institutions.
Les artistes présentés
Au Frac : Ammar Abd Rabbo, Fikret Atay, Taysir Batniji, Elisabetta Benassi, Mohamed Bourouissa, Stéphane Couturier, Gianluca & Massimiliano De Serio, Joseph Grigely, Adelita Husni-Bey, Bouchra Khalili, Mouna Karray, Panos Kokkinias, Irena Lagator Pejovi?, Sigalit Landau, David Maljkovic, Mladen Miljanovi?, Moataz Nasr, Christodoulos Panayiotou, Société Réaliste.
A l’Hôtel des Arts : Yuri Ancarani, Belkacem Boudjellouli, Marie Bovo, Joseph Dadoune, Mounir Fatmi, Dor Guez, Mark Mangion, Malik Nejmi, Adrian Paci, Mario Schifano, Arslan Sukan, Ozlem Sulak
Jusqu’au 12 février 2017
Adresse: 20 Boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille

Completely Baxter, de Glen Baxter – Galerie Isabelle Gounod
Samedi 26 novembre, de 16:00 à 21:00

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Explorateurs en casque colonial, étudiants en blazer, buveurs de thé et joueurs de cricket, cow-boys et autres scouts sont les héros ordinaires de ses dessins légendés qui l’ont rendu célèbre. Issus des récits populaires de la jeunesse des années 30 et 40, ces personnages sont placés dans des situations absurdes et extravagantes au milieu desquelles ils semblent conserver un flegme tout à fait britannique: des boy-scouts récitent du Raymond Roussel devant un feu de camp; des primo-délinquants en blazer mis au pilori sont condamnés à assister à un colloque sur Houellebecq; des enfants en robe de chambre scrutent à la lanterne la reproduction quasi-industrielle de Mondrian par leur père… Ce maître du Nonsense (en anglais) sait parfaitement où placer le détail que l’œil découvre souvent dans un second temps et qui modifie tout le sens de la scène. Pour peu que l’on y prête attention, l’incongruité pointe toujours dans les relations que cet artiste anglais établit entre ses textes et ses images. Souvent, le Nonsense et le rire qui s’ensuit reposent sur le décalage entre des images truffées de bizarreries et l’impassibilité de leurs légendes. “Il suffit d’une flèche, d’un hennin, d’un feu au second plan pour que soudain la normalité bascule dans l’absurde”. Le Prince Charles l’adore.
Signature par l’artiste le dimanche 27 novembre de 12h à 16h
Jusqu’au 14 janvier 2017
Métro: Arts et Métiers

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Ophelie Masson

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