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Alain Husson-Dumoutier à la galerie Nicolas Flamel à Paris : la PAIX au bout du pinceau

Alain Husson-Dumoutier à la galerie Nicolas Flamel à Paris : la PAIX au bout du pinceau

17 December 2013 | PAR Christophe Dard

La galerie parisienne propose pendant quelques jours, jusqu’au 21 décembre, LA PAIX Selon les trois livres sacrés, une exposition qui regroupe des œuvres d’Alain Husson-Dumoutier, artiste de l’Unesco pour la Paix et Ambassadeur de Bonne Volonté de cette organisation. Les toiles présentées s’inspirent des textes de L’Ancien Testament, du Nouveau Testament et du Coran. Leur point commun : ils délivrent tous un message de paix et de tolérance.

Jusqu’au 21 décembre, Hessam Khalatbari et Yassi Metghalchi, curateurs et responsables de la galerie Nicolas Flamel à Paris (à deux pas du centre Beaubourg) ouvrent leurs portes à Alain Husson-Dumoutier et à une exposition baptisée LA PAIX Selon les trois livres sacrés. Pour une galerie spécialisée dans l’art iranien mais laïque, dont les responsables ont été éduqués en France, la démarche est hautement symbolique, car cette exposition montre que les trois livres sacrés, l’Ancien Testament, le Nouveau Testament et le Coran délivrent un message de paix et de respect. Les religions abrahamiques se ressemblent et se rassemblent, guidées par un père Commun, Abraham. D’ailleurs, une des œuvres exposées reprend la Sourate 2 verset 136 du Coran : “Nous croyons en Dieu, à ceux qui nous ont été envoyés d’en haut à nous, à Abraham, à Ismaël, Isaac et Jacob et aux douze Tribus, aux livres qui ont été donnés à Moïse et à Jésus, aux livres accordés par le Seigneur aux prophètes. Nous ne mettons point de différence entre eux”.

Un défi artistique et un travail de longue haleine

L’auteur de ces œuvres, Alain Husson-Dumoutier, qui a travaillé dans la Finance internationale, n’est pas par hasard Artiste de l’Unesco pour la Paix et Ambassadeur de Bonne Volonté de cette même institution. Tout commence par une interrogation universelle, celle du directeur général japonais de l’Unesco Koïchiro Matsuura. Nous sommes en 2000. Il demande pourquoi les occidentaux monothéistes se battent et se tuent depuis des siècles alors qu’ils prient le même Dieu. Il demande alors à Alain Husson-Dumoutier de représenter ce paradoxe.

Mais arriver à réaliser des toiles sur ce thème a été loin d’être une chose facile. Il a fallu 5 ans et une consultation attentive des trois livres sacrés, lus comme des ouvrages de philosophie, pour arriver à représenter des passages. Les prières, avant, pendant et après la réalisation des œuvres, sont alors très importantes pour avoir de l’inspiration. C’est d’ailleurs pour cela qu’Alain Husson-Dumoutier ne signe pas ses tableaux (sauf derrière la toile pour être identifié), car pour lui, il n’a pu peindre que grâce à ses prières. Et sur 1500 œuvres réalisées, 900 sont détruites.

Mais Alain Husson-Dumoutier réussit son pari : concilier la spiritualité et l’enseignement des textes des livres sacrés avec l’exigence picturale et stylistique d’un artiste. On peut représenter un passage de la Torah et y trouver les contours d’un visage que n’aurait pas renié Henri Matisse. Et les nombreuses expositions qui ont eu lieu depuis, dans des lieux sacrés, à Sarajevo, et aujourd’hui à Paris, prouvent que le défi a été parfaitement rempli et que, comme se plaît à répéter Alain Husson-Dumoutier, ces œuvres ne sont pas des objets mais des messages qui prennent vie.

Et Toute la Culture vous reparlera très vite d’Alain Husson-Dumoutier. En janvier, l’artiste exposera au siège de l’Unesco à Paris 34 tableaux sur les Rescapés de la Shoah.

Visuels

En une : Lévitique 27-10, « On ne met point un mauvais à la place d’un bon, ni un bon à la place d’un mauvais…”, 27 cm x 19 cm, 2003.

La Jérusalem céleste : La Porte des Lions 100 cm x 100 cm, 2000.

Jean 17-10,  “Tout ce qui est à toi est à moi, comme tout ce qui est à moi est à toi…”,  32 cm x 25 cm, 2002.

Sourate 2, verset 136 : “Nous croyons en Dieu, à ceux qui nous ont été envoyés d’en haut à nous, à Abraham, à Ismaël, Isaac et Jacob et aux douze Tribus, aux livres qui ont été donnés à Moïse et à Jésus, aux livres accordés par le Seigneur aux prophètes. Nous ne mettons point de différence entre eux.” , 46 cm x 32,5 cm, 2003.

Infos pratiques

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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