Arts

« Frida Kahlo y su mundo » à Bruxelles jusque mi-avril

08 March 2010 | PAR Mikaël Faujour

Le musée des beaux-arts dit « Bozar » accueille jusqu’au 18 avril une exposition consacrée à la vie et à l’œuvre de la célèbre peintre mexicaine, à l’univers visuel intense et personnel, parfois rattachée malgré elle au surréalisme.

Retraçant chronologiquement la vie et l’œuvre de la plus célèbre peintre mexicaine, l’exposition « Frida Kahlo y su mundo » (soit « Frida Kahlo et son monde ») n’est pas une exposition très profuse en œuvres. Mais le choix de celles-ci, ainsi que les éléments explicatifs (livret, audioguide, diapositives retraçant sa vie), font mouche et vont à l’essentiel.

Soit, au départ, le dramatique accident de bus dont est victime la jeune Frida, 17 ans, brisée – littéralement – et clouée au lit pendant des mois. Une toile rend compte des instants précédant le drame, qui mettra fin à l’innocence.

Mais son tempérament bouillonnant ne s’accommodant guère des corsets, qu’ils fussent de plâtre ou pas, la jeune femme commence à peindre, pour passer le temps et exprimer sa douleur, ses rêves, ses cauchemars, ses peurs, ses espérances. Elle ne cessera plus de peindre.

Conséquence du drame et de la douleur – qui jamais ne lâchera Frida Kahlo, qui devra régulièrement repasser par l’hôpital pour rafistoler son corps détruit –, son art est très empreint du tragique, de la souffrance et de la proximité de la mort. L’un des plus bouleversants tableaux exposés est celui qui relate la fausse couche, Le lit volant, est d’ailleurs présenté.

Mais son art n’est pas que cela, pas qu’intériorité ; il est aussi revendication des racines indigènes mexicaines dans une Amérique latine où il vaut mieux être blanc et européanophile, rejoignant des préoccupations culturelles et politiques.

Si elle ne se distingue pas vraiment par une technique hors norme – son art étant même relativement « naïf » comme l’était celui du Douanier Rousseau –, c’est en revanche par la force et la cohérence de son univers que Kahlo se distingue comme une artiste fascinante. Cela explique pourquoi elle refusait d’être réduite au surréalisme, disant : « Je n’ai jamais peint de rêves. J’ai peint ma propre réalité ».

« Frida Kahlo y su mundo », Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Jusqu’au 18 avril.
Plus de détails sur le site du musée : Bozar.

Infos pratiques

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Mikaël Faujour

4 thoughts on “« Frida Kahlo y su mundo » à Bruxelles jusque mi-avril”

Commentaire(s)

  • martin

    comment peut -on réserver pour voir l’exposition Fréda Kalho pour le samedi 10 avril? merci

    March 19, 2010 at 19 h 30 min
  • Nao

    martin, on di pa Fréda Kalho mè Frida Kalho.
    si tavè bien lu tu norè pa fè une fote pareil sur le prénom de cette artiste!!!!

    April 2, 2011 at 18 h 36 min
  • Hahaha ! Nao, vous avez fait une faute vous-même sur le nom de l’artiste, puisque c’est Kahlo, et non pas Kalho. :-)

    April 2, 2011 at 23 h 19 min

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