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Turner et la couleur à l’Hôtel de Caumont jusqu’au 18 septembre

Turner et la couleur à l’Hôtel de Caumont jusqu’au 18 septembre

08 June 2016 | PAR La Rédaction

Du 4 mai au 18 septembre, l’Hôtel de Caumont consacre une exposition à Joseph Mallord William Turner (1775 – 1851). Plaçant au cœur de son parcours la couleur, essence même de la création de Turner, cette exposition invite à redécouvrir la vie et l’œuvre de ce grand artiste sous un angle nouveau, suivant les évolutions de sa palette.

3 questions à Ian Warrell, commissaire de l’exposition :

  • Pourquoi la couleur est-elle un sujet à part entière dans l’oeuvre de Turner ?

Songez à Turner et vous penserez inéluctablement à des couleurs vibrantes. Son œuvre s’est de plus en plus caractérisée par des couleurs fortes, qu’il s’agisse d’éclatants couchers de soleil ou de clairs de lune profonds, et elle a surtout été marquée par sa célèbre prédilection pour le jaune. Mais ces choix ont aussi été influencés par les idées sur la couleur développées par les théoriciens contemporains et par ses réflexions sur les premières thèses de Goethe. Le fait que la vie de Turner ait coïncidé avec l’invention de nombreux nouveaux pigments est tout aussi significatif, autant que le développement commercial des premiers tubes en métal permettant l’usage de la peinture à l’huile en plein air.

  • Quelle est la place de Turner dans la scène de la peinture anglaise de son époque ?

Turner est devenu l’une des figures majeures du monde de l’art londonien de la première moitié du XIXe siècle. Il exposa ses œuvres à l’huile et à l’aquarelle à la Royal Academy of Arts, mais également dans sa propre galerie. Ses premiers tableaux furent des aquarelles précoces et affirmées, utilisant des techniques qui obligèrent le public à examiner tant ses méthodes que les sujets peints. Au cours de ces premières années, il a mis à l’épreuve les possibilités qu’offrait cette technique et a transposé ses expérimentations dans son travail à l’huile. Il est ainsi devenu une figure controversée parmi ses contemporains, faisant régulièrement sensation avec ses expositions, notamment en raison des couleurs vives qu’il avait commencé à utiliser.

  • Quelle est l’approche novatrice de cette exposition, par rapport aux précédentes ?

En France, les expositions précédentes de l’œuvre de Turner ont traité de son admiration et de l’émulation des grands maîtres : Turner et le Lorrain (Musée des Beaux-Arts de Nancy, 2002 ; Turner et ses peintres, Grand Palais, Paris, 2010). La dernière vue d’ensemble exhaustive de l’œuvre de Turner fut celle au Grand Palais en 1983. Cette exposition offre un récit essentiellement chronologique de la carrière de Turner, mais avec des axes thématiques centrés sur des éléments tels que ses premières tentatives de naturalisme, son intérêt pour les théories contemporaines sur la couleur, son utilisation de nouveaux matériaux, son implication dans la traduction en gravures en noir et blanc de ses images en couleur et sa soif insatiable de nouvelles expériences de voyage. Elle montre également comment la vie de Turner fut inextricablement liée à son art et à ses aspirations pour produire des représentations saisissantes et audacieuses.

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