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The Happy Show à la Gaité Lyrique : le bonheur selon Stefan Sagmeister

The Happy Show à la Gaité Lyrique : le bonheur selon Stefan Sagmeister

30 November 2013 | PAR Yaël Hirsch

Après avoir montré son profil de provocateur, il y a quelques temps au Musée des Arts Décoratifs, la superstar du graphisme Stefan Sagmeister offre une image très jaune et très personnelle du bonheur à la Gaité lyrique. Contre toute attente, l’artiste autrichien et les QG du pointu à Paris offre une exposition à la fois simplette et ludique, qui donnera la pêche à ceux qui sont adeptes des sages conseils d’une ta grand-mère un peu farfelue … Jusqu’au 9 mars 2014. 

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sagmeister happy showSur deux étages et dans une orgie de jaune bouton d’or, “The Happy” show déroule plusieurs “Happy films” sur une jolie pop sucrée qui anime l’ Gaité lyrique et étale sur les murs et écrit à la main et en français (même si le graphiste ne parle pas français) des maximes de bonheur signées Sagmeister. Oser dire non, demander sinon l’on n’obtient pas et éviter de croire qu’on va changer les gens sont le genre de principes de bon sens que partage avec nous le grand intellectuel. A ceci s’ajoutent des textes plus personnels : ses premières gorgées de bière à lui (du coup c’est plutôt le gâteau chocolat- banane), le fait qu’il s’habitue plutôt bien à être très riche… Dessinant d’après des statistiques dont la scientificité est le cadet de ses soucis des courbes de bonheur : en couple, à quel âge, selon quel revenu etc..

Sagmeister propose également des installations ludiques et interactives : un distributeur de cartes jaunes qui ressemblent à des cookies chinois et offrent des mots doux sur l’interlocuteur, des distributeurs de chewinggums jaunes à la banane et de bonbons indonésiens au gingembre. Et aussi, dans la petite salle capitonnée de la Gaîté, une installation où le pédalage sur un vélo valorise l’effort en éclairant de grands phrases sur des panneaux de néons.

Rappelant qu’on a bien de la chance de ne pas être en pleine deuxième guerre mondiale, Stefan Sagmeister ne connaît pas la crise et étale en jaune et noir un bonheur un peu épais et même souvent un peu niais. Une expo qui ne peut pas faire de mal, et qui met même les neurones au repos. A déconseiller cependant à ceux et celles que les lieux communs horripileraient.

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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