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“Le grand orchestre des animaux”, La Fondation Cartier vibre dans une acoustique “bio”

“Le grand orchestre des animaux”, La Fondation Cartier vibre dans une acoustique “bio”

29 July 2016 | PAR Yaël Hirsch

Jusqu’au 8 janvier 2017, le grand bâtiment de verre conçu par Jean Nouvel pour la Fondation Cartier s’emplit du bruit de l’arche de Noé. Autour d’enregistrements de sons d’animaux réalisés par le vétéran, musicien et écologiste Bernie Krause, Mauricio Rocha et Gabriella Carrillo ont agencé pour Le grand orchestre des animaux toute une scénographie qui contient des œuvres parlant du règne animal. Une exposition point fascinante pour les enfants.
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De l’entrée de la Fondation l’on voit l’immense fresque de l’artiste chinois Cai Cuo-Qiang “White Tone”, qui pointe vers l’art rupestre. Le rez-de chaussée est peu “bruyant”, contrairement à ce à quoi l’on s’attendrait : à part quelques documentaires sur des animaux plantés sous de grandes fresques animales de peintres africains (Cyprien Tokoudagba, Pierre Bodo) ou japonais (Sugimoto), rien d’original dans l’acoustique a priori, même dans le jardin où Agnès Varda met son chat en scène dans une maison qui plait beaucoup.
C’est au sous-sol que l’immersion a lieu, brève en deux grandes salles bien agencées qui plongent le visiteur dans le noir et dans l’oeuvre patiente de Bernie Krause : l’enregistrement acoustique des animaux. On commence par du plancton, agencé autour de clichés bleutés immémoriaux signés Christian Sardet, puis l’on passe à un film plus urbain mais toujours nocturne et sonorisé sur le mode “jungle douce”. Cette deuxième grande salle noire et ambiancée est l’œuvre de Raymond Depardon et Claudine Nougaret.
Si les enfants adorent l’expo et si les parents apprécient l’effet visuel, Le Grand Orchestre des Animaux est une exposition difficile. On a du mal à vraiment comprendre le travail de Bernie Krause pour le sortir de son carcan de “musique d’ambiance”, alors qu’il est au centre du propos. Un scénographie réussie pour un message sonore difficile à faire passer.
Visuel : Moke, L’orchestre dans la foret, 1999, CAAC, The Pigozzi Collection, Genève, (c) Moke.

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Camille Hispard

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