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Giacometti sublimé au Musée Maillol

Giacometti sublimé au Musée Maillol

13 September 2018 | PAR Yaël Hirsch

Ce 14 septembre ouvre “Giacometti, entre tradition et modernité” au Musée Maillol. Une enquête thématico-chronologique en 50 sculptures et une vingtaine de dessins sur l’impact maîtres et les contemporains de l’artiste, sublimée par la scénographie de Eric Morin.

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C’est riche des œuvres issues d’un partenariat avec la fondation Giacometti, en vis à vis avec des œuvres venues des Musées Maillol, Bourdelle et Rodin que cette exposition exceptionnelle montre les ancrages et les recherches de Alberto Giacometti (1901-1966). Tout commence par les maîtres : Bourdelle auprès de qui il a étudié, Despiau et Maillol. Puis ce sont les contemporains et les avant-gardes qui sont joliment mis en parallèle, notamment Brancusi, Lipchitz, Laurens et Zadkine.

Mais toute l’exposition semble culminer dans la salle principale de l’étage qui articule une galerie entière de sculptures de Giacometti et de ses influences autour de la question du visage humain. Ce sont les années 1930 et la question des proportions est notamment très présente. Les thèmes se poursuivent ensuite avec les groupements complexes des années 1950 ou notamment La forêt dialogue habilement avec les Bourgeois de Calais de Rodin et Les trois Grâces de Maillol. Arrive ensuite, peut être un peu tard (ce sera notre unique bémol sur cette m’éveille d’exposition!) le travail de copie des classiques anciens, égyptiens ou grecs, passionnant à suivre.

Au rez de chaussée, c’est quasiment en apoplexie que l’on découvre les galeries de représentations de silhouette de femmes, libres, fortes, comparées et sans cage de verre!

Et l’on passe par un élégant vis-à-vis entre l’Atelier reconstitué du résident Maillol et celui de Giacometti. Par des dessins, des photos de Sabine Weiss, Emmy Andriesse, Patricia Matisse, Herbert Matter et Isaku Yanaihara, ainsi qu’un film de Ernest Scheidegger, le miracle des 23 m2 de la rue Hippolyte Maindron est reconstitué.

Et l’on finit sur la grande question du mouvement avec L’homme qui marche des années 1960 en trois tailles et deux formats. Une exposition éblouissante qu’il faut se dépêcher d’aller voir avant que cela soit noir de visiteurs…

visuels : affiche et photos prises lors du vernissage presse (c) YH

Infos pratiques

Musée Gaumont
Beaux Arts (Bordeaux)
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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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