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Pour l’été, la MEP revêt les couleurs du Brésil (Gautherot, Paiva, Muniz, Brandao)

Pour l’été, la MEP revêt les couleurs du Brésil (Gautherot, Paiva, Muniz, Brandao)

15 June 2016 | PAR Hugo Saadi

Jusqu’au 28 août, la Maison Européenne de la Photographie (MEP) arborera les couleurs du Brésil puisque la programmation est entièrement consacrée au pays d’Amérique Latine (mais un étage n’est toutefois pas utilisé…). À travers quatre artistes, la MEP propose un bel éventail du Brésil aux allures bien diverses.

Le premier étage est consacré au travail de Marcel Gautherot, photographe français ayant vécu la majeure partie de sa vie au Brésil. Une première rétrospective qui met bien en valeur son talent mélangeant les genres photographiques des années 30 et 40. On découvre ses randonnées au cœur de l’Amazonie et proche des tribus indiennes (l’esprit de Sebastiao Salgado plane sur les photos), ses pérégrinations au Mexique, à Brasília ou encore à Bahia. Il privilégie les scènes de rue et porte une attention toute particulière à la culture populaire. Toute une série de photographies met en avant le folklore du pays : fête populaires, danses artisanat, il capte des visages, des ambiances et donne de la chaleur latine aux salles de la MEP. S’ensuit son plus beau travail, autour de l’architecture (il déclara « la photographie est l’architecture ») où il suit de très près les travaux de Lucio Costa, Roberto Burle Marx et bien entendu Oscar Niemeyer. Les photos en noir et blanc dévoilent de grands espaces épurés où seuls dominent les lignes et les courbes. Avec « Brésil : tradition, invention », l’exposition de la MEP donne un joli coup de projecteur sur le travail du français. À ne pas louper. [rating=4]

Pour le reste, on ne manquera pas de faire un tour du côté des photos de Joaquim Paiva, qui capture Brasília avec une certaine distance et un regard particulier (les enseignes des hôtels sont récurrentes dans son travail), lui qui était diplomate avant de se lancer dans la photo. Réalisés dans les années 1970, les clichés historiques de Paiva présentent la capitale brésilienne à ses débuts, à l’instar de ces photos des villages de pionniers formant la cité provisoire édifiée pour la construction de Brasília. Face à ces photos, on découvre les couleurs pimpantes des  brésiliens dans des séries aux airs de vacances. Une belle balade pleine de souvenirs du photographe. [rating=3]

Enfin, au sous-sol, sont exposés les travaux de Celso Branda et Vik Muniz. Ce dernier est à ne pas louper tant pour son originalité que pour son talent. La MEP présente un ensemble inédit d’une vingtaine d’œuvres qui symbolisent le travail décalé du brésilien. Des trompes l’œil artistiques aux créations en chocolat et aux collages en pagaille, la sélection titille la rétine pour notre plus grand plaisir.

Toutes les informations pratiques à retrouver sur le site officiel de la MEP.

Infos pratiques

Jazz Sous les Pommiers
Musée d’Art Moderne – Paris
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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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