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50 ans de style Bond: l’hommage vibrant à un séducteur de légende

50 ans de style Bond: l’hommage vibrant à un séducteur de légende

13 April 2016 | PAR Araso

Créée au Barbican, la mega-expo James Bond fait escale à la Grande Halle de la Villette jusqu’en Septembre avant de poursuivre sa tournée mondiale. Dispositif énorme, elle est à la hauteur des attentes: les nostalgiques comme les amoureux de Daniel Craig en ressortiront avec les yeux qui brillent. 

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Son nom est Bond, James Bond. Plus qu’une référence, le personnage est une mythologie de culture populaire à lui tout seul. Créé par Ian Fleming, ancien espion britannique, en 1953 dans le roman Casino Royale, il fera l’objet de pas moins de 26 films sortis entre 1962 et 2015, de “James Bond 007 contre Dr. No” à “Spectre”. James Bond, ce sont aussi pas moins de 49 pays de tournage, 13 réalisateurs, 7 acteurs pour le personnage de 007 et près de 15 milliards de dollars de recette au box-office mondial. Autant dire, un empire. Pour lui rendre un juste hommage, une opération d’envergure s’imposait.

La scénographie joue habilement des ambiances plutôt que d’une reconstitution chronologique. Après une entrée en matière sobre mais choc par le légendaire orifice du viseur tout cuivré, rendez-vous avec le corps intégralement repeint d’or de Jill Masterson dans “Goldfinger”. Un démarrage en douceur, suivi par une salle dédiée à Ian Fleming où trône une reproduction de sa machine à écrire. Après le bureau de M, qui renferme les armes et les passeports de James, et la salle aux gadgets de Q qui offre de très belles surprises, voici le visiteur immergé dans un spectaculaire casino. Les costumes, décors et extraits video de toutes les scènes de casino dans James Bond y sont exhibés.

Une attention toute particulière, comme le titre l’énonce, est accordée aux costumes, gloire méritée aux costumières et costumiers qui ont créé la légende. L’émotion est vive devant l’inoubliable robe pourpre griffée Roberto Cavalli portée par Eva Green dans “Casino Royale” (2006), à son entrée dans la salle de jeux, et le fourreau tatoué de la sublime Bérénice Marlohe à Macao dans “Skyfall” (2012) assortie de ses aquarelles de stylisme. Se succèdent des salles incroyables où l’on se perd dans un dédale d’autres codes phares à base de vodka martini, de montres et de souvenirs. Les personnages incarnés par Sophie Marceau, Halle Berry, Madonna, Monica Bellucci y font de très belles incursions. A noter que les mannequins (assez inélégants au demeurant, dommage) sont modelés au corps des acteurs et des actrices, ce qui permet d’apprécier, pour ceux qui en doutaient encore, les différences de tailles, des gabarits et leur évolution au fil du temps.

Il est difficile de ne pas trouver son bonheur dans cette exposition soignée et magnifiquement dotée dans le pur esprit de James Bond. On regrette la présence trop discrète des effets spéciaux et l’absence de traitement de la musique, à laquelle rien, pas même une petite salle, n’est dédiée. A part cela, adultes, ados, parents, enfants: allez-y les yeux fermés. Hormis des masques de mort(e)s mexicaines et un personnage frigorifié (chuuutt…) rien de choquant ne s’y trouve. A l’exception d’une chose: le prix, de 22 euros l’entrée.

Visuels © Araso/ Affiche de l’exposition © DR

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