Arts
Exposition Boris Vian à la BnF

Exposition Boris Vian à la BnF

02 November 2011 | PAR Liane Masson

Peu reconnu de son vivant (1920-1959), Boris Vian est découvert de façon posthume, lorsque l’ouvrage L’Écume des jours est réédité en 1963. La postérité, fascinée par cet homme toujours jeune, créateur d’une langue originale et d’un univers foisonnant, en fait une légende. Jazz, théâtre, prose, poésie, traductions, chansons, peinture… Cette exposition réunit les multiples facettes de son oeuvre afin d’en dégager l’unité et la richesse.


Diplômé de l’École centrale, Boris Vian n’exerce son métier d’ingénieur que quelques années et préfère se consacrer à l’écriture. Sous son pseudonyme Vernon Sullivan, il rédige J’irai cracher sur vos tombes, dans le style des romans noirs américains, en se faisant passer pour le traducteur. Bien que l’ouvrage, jugé scandaleux, soit censuré, trois autres titres de Vernon Sullivan voient le jour jusqu’en 1950. L’image de l’écrivain en pâtit : après L’Écume des jours, les romans signés de son véritable nom passent inaperçus. En 1953, devant l’échec de L’Arrache-coeur, il se détourne de l’écriture romanesque au profit de la chanson, en tant que parolier, chanteur et directeur artistique chez Philips. Il crée également pour le théâtre et le cabaret.

 

L’exposition emmène le visiteur sur les traces de Boris Vian, de Saint-Germain-des-Prés au Collège de Pataphysique, des clubs de jazz aux cafés fréquentés par les intellectuels engagés, comme Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Grâce au généreux don des héritiers de Boris Vian, elle est enrichie de manuscrits d’œuvres emblématiques, tel le Conte de fées à l’usage des moyennes personnes, premier écrit en prose de Vian. Certaines pièces exceptionnelles ponctuent par ailleurs le parcours : les six tableaux qu’il a peints en 1946, réunis pour la première fois, quelques pages du journal qu’il a tenu au début des années 1950, ce « Traité de civisme », qu’il ne terminera jamais, ou encore un collage le représentant dans son futur cercueil. Près de 200 pièces, manuscrits, lettres, affiches de spectacles, photographies, pochettes de disques, ainsi que de nombreux extraits sonores et audiovisuels illustrent l’activité inlassable de Boris Vian et dévoilent les multiples facettes de son œuvre.

 

A noter : une soirée musicale autour de l’exposition aura lieu le 8 novembre, de 18h30 à 20h00 dans le grand auditorium de la Bibliothèque. Au programme : des lectures et des chansons, avec le tentette de Claude Abadie, Nicole Croisille et Carmen Maria Vega.

 

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Liane Masson

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