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[Tour de web] Femmes

[Tour de web] Femmes

07 March 2015 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Le 8 mars célèbre la journée internationale des femmes et non pas de “la” femme comme on peut souvent l’entendre. Tour de web d’une action qui vue d’une Europe de l’ouest confortable semble ( et c’est une erreur) dépassé

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Pourquoi le 8 mars ?

Un site dédié, 8mars.info rappelle :”Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote.” Trés vite des enjeux taxinomiques militants arrivent : “L’ONU francophone parle de « journée internationale de la femme », le gouvernement de « journée des droits des femmes » et les militant·e·s de « journée de lutte pour les droits des femmes »…”.

Femmes objets

“Les filles peuvent se marier dès neuf ans, et la maternité est le but fondamental de leur existence, selon un manifeste attribué à une milice composée uniquement de femmes au sein du groupe djihadiste. Un guide par les femmes et pour les femmes. Un document de propagande repéré et traduit en anglais par la fondation Quilliam, un think tank britannique qui lutte contre l’extrémisme, circule depuis fin janvier sur internet. Intitulé «Les femmes au sein de l’Etat islamique : manifeste et étude de cas»», ce texte écrit en arabe a été diffusé par la milice 100% féminine de l’EI, la brigade Al-Khansaa. ” Dans un excellent article signé par Anne-Laure Frémont dans Le Figaro, le statut des femmes sous les régimes islamistes apparaît encore plus abjecte que pressenti. Pourtant, écrire que les religions seraient par essence misogynes est faux. Malheureusement, les représentants des religions, les officiants, ne se privent pas d’une lecture rétrograde et avilissante. Le rabbin Delphine Horvilleur expliquait cela avec élégance dans Télérama : “Dans le texte biblique, le masculin et le féminin ne sont pas réductibles à la simple différence des sexes. Ils expriment une complémentarité d’un autre type. Le genre féminin représente souvent la vulnérabilité, le monde de l’intériorité, de la dépendance, alors que le masculin est celui de l’autonomie, de l’extériorité. Chacun d’entre nous, homme ou femme, expérimente dans sa vie tour à tour l’autonomie et la dépendance, la force et la vulnérabilité. Chacun d’entre nous fait des expériences qui dépassent ce à quoi on voudrait le réduire : les attributs de son sexe biologique.”.

La revue Opinion Internationale déclame “Je suis Charlie est une femme !, écrivant avec rage :”

Les femmes sont les autres victimes des assassins des 7-9 janvier 2015 à Paris. Si Coulibaly et les frères Kouachi s’en sont pris directement à des journalistes, à des représentants de l’ordre public et à des juifs, pour leurs affidés et selon la « doctrine » même de l’Etat islamique au Moyen-Orient ou de Boko-Haram en Afrique, s’en prendre aux femmes (et à leurs libertés) est consubstantiel à leur démarche. Pour ce 8 mars, pensons d’ailleurs à ces deux cent jeunes élèves enlevées par Boko Haram l’an passé au Nigéria, aujourd’hui disparues pour la plupart, et oubliées par la communauté internationale.

 Combattantes

Le 27 janvier, Kobané est libérée par les militaires kurdes.  La particularité de cette ville symbole de la lutte des Syriens contre l’Etat Islamique est que parmi les soldats, un tiers étaient des femmes. Ouest France raconte : “Aujourd’hui, les 3 000 combattants de l’Unité de protection du peuple (YPG) contrôlent la quasi-totalité de Kobané, ou plutôt de ce qu’il en reste. « Certains jihadistes combattent encore à l’extrémité Est de Kobané, notamment à la périphérie du quartier Maqtala », précise l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Des quartiers entiers sont à l’état de gravats.Ce que l’on sait moins, c’est que plus d’un tiers des combattants sont des femmes”.

En Arabie Saoudite, les femmes n’ont pas le droit de conduire et peuvent en cas de non respect de la loi, être emprisonnées :

Les combats ne son pas forcement aussi sanglants, mais, ils méritent, en Belgique notamment, d’être menés. Le soir écrit “Aujourd’hui, en Belgique, les femmes gagnent en moyenne 9,8 % de moins que les hommes. Et notre pays est pourtant considéré comme… un bon élève de l’Europe”

Bonne journée mesdames, la route vers l’égalité des droits est longue.

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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