Actu
Street art : Banksy de retour à Paris avec des œuvres engagées

Street art : Banksy de retour à Paris avec des œuvres engagées

28 June 2018 | PAR Lucile Brusset

Ce mardi 26 juin, Banksy a revendiqué la paternité de plusieurs œuvres qui étaient apparues ces derniers jours dans la capitale. 

Après avoir dessiné en pleine jungle de Calais, voilà Banksy de retour en France ! Sur son compte Instagram, le street-artiste a dissipé le doute qui planait depuis quelques jours dans la capitale en publiant les images de ses nouvelles œuvres faites au pochoir,

Une photographie montre ainsi le graphe fait sur le mur du parking du Centre Pompidou, un gros rat portant un cutter, accompagné de cette légende en référence à Mai 68 : “50 ans après les événements de mai 1968 à Paris. Là où est né l’art du pochoir moderne”.

. Fifty years since the uprising in Paris 1968. The birthplace of modern stencil art.

Une publication partagée par Banksy (@banksy) le

 

Autre oeuvre revendiquée, un pochoir représentant un couple de rats portant chapeau melon et ombrelle, et regardant au loin la Tour Eiffel.

Une publication partagée par Banksy (@banksy) le

 

Ce mercredi 27 juin, Banksy a publié une nouvelle photographie d’une de ses œuvres, située près de la Sorbonne. On y voit un homme, costume noir et scie à la main, donné à un chien l’os de la patte qu’il vient de lui scier.

Une publication partagée par Banksy (@banksy) le

 

Si ces trois œuvres ont bel et bien été revendiquées par l’artiste, il n’a pas encore fait état de la paternité de cinq autres pochoirs découverts ces derniers jours sur les murs de Paris…cependant, le doute est mince tant on y reconnait la patte de Banksy : engagement, traits bien définis, réalisation au pochoir…

Ainsi en est-il du premier pochoir découvert la semaine dernière à Porte de la Chapelle, montrant une petite fille sur une cagette recouvrant une croix gammée taguée d’un mur de motifs décoratifs roses, parallèle évident avec l’actualité migratoire apparu dans la foulée de la journée mondiale des réfugiés, le 20 juin ; ou encore de la figure féminine recueillie apparue sur une porte arrière du Bataclan, en hommage aux victimes du 13 novembre 2015.

Amina rêvait d’avoir une maison, même pas une chambre à elle, juste un chez soi à partager avec sa famille. Après avoir fuit l’horreur de la guerre, après avoir survécu aux dangers mortels de l’exil, ils étaient entrés illégalement en France car obtenir le statut de réfugié politique était devenu presque impossible au pays des droits de l’homme. Le voyage aussi avait été périlleux, mais c’était leur seule chance de survie. Sur place, sans trouver de toit, sa famille et elle vivaient dans un camp de fortune Porte de la Chapelle. Tous les jours elle voyait passer les parents avec leurs enfants sur le chemin de l’école. Elle se souvenait du temps où elle se plaignait des devoirs. Aujourd’hui, elle irait à l’école en sautillant de bonheur et ferait les devoirs de la classe entière si elle le pouvait. Cependant, sans papier, elle ne pouvait pas se rendre à l’école et continuer à apprendre. La nuit dernière elle avait été réveillée par un bruit étrange, comme une sorte de mini grelot mais qui cognait très vite. Elle s’était levée et s’était approchée pour voir. 2 hommes et une femme graffaient sous le pont à côté du campement. Elle les observa un moment extasié par leur agilité. Parfois ils faisaient une petite pause et secouaient leur bombe de peinture. La jeune artiste la remarqua et vint l’aborder. Après un long échange, elle lui offrit 3 aérosols de peinture pour qu’elle puisse s’exprimer à son tour. En s’endormant, Amina se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir faire avec cette peinture. Le lendemain, elle décida de s’inventer une maison avec une chambre bien à elle. À côté de leur tente, elle décida de recouvrir un tag étrange qui avait fait pleurer sa mère. Elle se mit alors à dessiner un papier peint coloré. Une œuvre de Banksy @banksy ? Merci à la #SquadSky et surtout à notre Pisteur/Éclaireur en chef pour qui Paris sur Streetview n’a aucun secret. Merci @xavrs78 #Banksy #BanksyInParis #StreetArtParis #ParisStreetArt #IgersParis #StreetArtFrance #ArtUrbain #StreetArtLovers #UrbanArt #StreetArtEverywhere #StreetArt #StreetArtAndGraffiti #Rsa_Graffiti #Dsb_graf #TheParisGuru #TV_StreetArt #Super_Graffiti_Channel #ParisMaVille #UrbanWalls #jj_urbanart

Une publication partagée par Oriana Scaron (@signelafillequi) le

 

 

A noter, deux des œuvres réalisées ont déjà été vandalisées ou pillées : c’est le cas du pochoir de la petite fille Porte de la Chapelle, recouverte de peinture bleue et de celui de deux rats à califourchon sur une bouteille de champagne, arraché à même le mur. Reste à admirer Napoléon au 41 Avenue de Flandre (19e), le rat en hommage à 68 rue Maître Albert (5e), le rat bandit rue Rambuteau (3e), et la silhouette fantomatique du Bataclan, passage Saint-Pierre Amelot (11e)…et sûrement bien d’autres œuvres encore, disséminées sur le bitume de Paris !

Visuel : ©Instagram Banksy

Le dernier envol de La maison rouge
Imaginarium : machine qui rêve [jeu de société]
Lucile Brusset

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration