Politique culturelle
Nouveaux rebondissements dans l’affaire du Tarmac

Nouveaux rebondissements dans l’affaire du Tarmac

24 March 2018 | PAR Ines Guillemot

La mobilisation en soutien au Tarmac serait-elle en passe de porter ses fruits ? Mercredi 21 mars, le Conseil de Paris demandait au Ministère de la Culture de revenir sur sa décision.

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Depuis janvier et l’annonce par le ministère de la Culture de la fermeture du théâtre de la francophonie, la mobilisation ne faiblit pas: la pétition lancée fin janvier frôle les 14 000 signatures, tandis qu’une tribune au Monde était lancée mi-février par un collectif d’artistes et de politiques, dont Jack Lang, Alain Mabanckou et George Pau-Langevin.

Par ailleurs, les actions pour sauver le lieu se multiplient: plusieurs soirées de soutien ont déjà eu lieu, le 12 février, puis le 19 mars, à la veille de la journée internationale de la francophonie. Leur objectif: pointer les incohérences entre les déclarations d’intention du gouvernement en matière de francophonie, et la décision du ministère de la Culture de mettre fin au Tarmac. « Au moment où le Président ouvre le débat de la Francophonie, il le ferme avec le Tarmac. C’est absurde ! », résume Gustave Akakpo, auteur togolais.

Des arguments qui auraient fait pencher la balance en faveur du théâtre, mercredi, au Conseil de Paris. Par un voeu de l’exécutif voté à la quasi-unanimité, l’institution demandait au ministère de la Culture de suspendre sa décision de fermer le Tarmac, et de relancer le comité de pilotage sur le relogement de Théâtre Ouvert — le projet de Caroline Marcilhac, censé prendre la place du Tarmac.

Parmi les signataires: Nathalie Maquoi et David Assouline, Raphaëlle Primet et les élus du groupe communiste Front de gauche, Jérôme Gleizes et les élus du groupe écologiste de Paris, Nicolas Bonnet-Oulaldj, Danièle Premel et les élus du groupe communiste Front de gauche, Brigitte Kuster et les élus du groupe Les Républicains et Indépendants, ainsi que l’élue France Insoumise Danielle Simonnet.

Les négociations ouvertes avec la Direction Générale de la Création Artistique (DGCA) n’avaient rien donné. “La DGCA n’a été en mesure d’apporter aucune réponse concrète sur le cahier des charges du nouveau projet francophone porté par Théâtre Ouvert” déplorait la direction du théâtre dans un communiqué daté du 12 mars. Devant l’inquiétude grandissante vis-à-vis de l’avenir de la francophonie, artistes comme personnalités politiques se sont mobilisés.

La décision du Conseil de Paris n’est pas seulement symbolique. Elle pourrait bien faire pencher la balance en faveur du Tarmac. La mairie de Paris joue notamment un rôle essentiel dans le fonctionnement du Tarmac, qu’elle subventionne à hauteur de 100 000 € par an (et 60 000 € pour le Théâtre Ouvert).

Visuel: logo du Tarmac

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Ines Guillemot

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