Les féministes jubilent, “mademoiselle” est rayé des formulaires administratifs

Les termes “mademoiselle”, “nom d’épouse”, “nom de jeune fille” vont disparaître au profit des tournures moins discriminatoire que sont “madame” et “nom d’usage”. Une petite révolution dans le monde mystérieux et ubuesque de l’administration. C’est une circulaire de Matignon du 21 février qui délivre les féministes du mal.

Plutôt que d’éradiquer le mot innocent et paradoxalement poétique “mademoiselle” de la langue administrative française, le gouvernement aurait peut-être pu faire preuve d’imagination et de fantaisie en introduisant le terme “jeune homme” aux fameux formulaires administratifs. Les deux sexes se seraient retrouvés sur un pied d’égalité et vous messieurs, tout en lorgnant sur la fiche d’impôts de votre collègue féminine, vous auriez pu savoir, si elle est ou non mariée. Un point que vous ne pourrez plus éclaircir dorénavant avant de vous lancer dans l’épreuve risquée de la drague ou de la séduction.

Si certains, affirment que “mademoiselle” n’est pas tendance et qu’au Moyen-âge, le terme servait à distinguer les femmes de noblesse supérieures (Madame) à celle d’une noblesse moins importante (Mademoiselle), donc que le mot était péjoratif, une chose est sûr, si vous demandez à cent jeunes femmes de 2012, âgées de 20 à 25 ans, elles préféreront sans aucun doute qu’on les appelle Mademoiselle à Madame.

Et éradiquer ce terme du vocabulaire administratif signifie-t-il qu’il est amené à disparaître de nos dictionnaires? Car si c’est le cas, que ferai-t-on de cette citation de Victor Hugo dans Les Misérables:” Vous êtes adorable Mademoiselle. J’étudie tes pieds au microscope et ton âme au télescope”.

visuel(c): Mademoiselle de Montpensier.