Politique culturelle
Bientôt une fondation pour la mémoire de l’esclavage

Bientôt une fondation pour la mémoire de l’esclavage

18 August 2016 | PAR Fiona Dubois

En mai, François Hollande a annoncé la création d’ici fin 2016 d’une « fondation pour la mémoire de l’esclavage ». C’est Lionel Zinsou, ancien premier ministre béninois, qui présidera la mission de préfiguration de cette institution.

C’est lors de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage, le 10 mai, que le président de la République François Hollande, a annoncé la création de cette « fondation pour la mémoire de l’esclavage, de la traite et des abolitions ». La journée du 10 mai a été inaugurée par Jacques Chirac en 2006 pour célébrer l’abolition officielle de l’esclavage de 1848. Cette année, cette journée commémorative coïncidait avec les quinze ans de la loi Taubira adoptée en 2001, loi mémorielle qui reconnaît l’esclavage et la traite comme crimes contre l’humanité. Cette initiative fait suite à une requête de la part d’organisations comme SOS Racisme, le Cran (Conseil représentatif des associations noires), la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) et le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), de la création d’un musée de l’esclavage.

Après le mémorial de l’abolition de l’esclavage créé en Provence, pour François Hollande, cette fondation « sera une source de promotion des valeurs de liberté, d’égalité, de tolérance » et « diffusera la connaissance de l’esclavage, de la traite mais aussi tout le combat des abolitionnistes ». Il a précisé qu’elle devra rassembler « toutes les mémoires et tous les Français ». Il réfléchira également avec la mairie de Paris à l’édification d’un mémorial aux esclaves et d’un lieu muséographique.

C’est l’économiste franco-béninois Lionel Zinsou, ancien premier ministre du Bénin, qui a pour mission de préfigurer cette nouvelle fondation. Cet homme d’affaires normalien préside depuis 2015 la fondation AfricaFrance qui vise à relancer les relations économiques entre la France et l’Afrique, et est partisan d’un « afroptimisme » qui vise à changer le regard trop souvent manichéen sur le continent africain. François Hollande a annoncé la publication de son rapport pour l’automne, et l’institution pourrait être « créée avant la fin de l’année ».

Visuel : © Creative Commons – Tumblr Parti socialiste

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