Politique culturelle
Barack Obama planifie la fermeture de Guantanamo

Barack Obama planifie la fermeture de Guantanamo

01 March 2016 | PAR Amel Bouziani

Mardi 23 février, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a présenté son ultime plan pour fermer la prison militaire du Guantanamo.

« Refermer un chapitre » de l’Histoire des Etats-Unis

La réputation de Guantanamo n’est pas glorieuse. Cette prison militaire située au sud-est de Cuba est jugée « néfaste », selon Obama, pour la sécurité du peuple américain et contraire aux valeurs du pays. C’était une promesse du chef de l’Etat lors de sa dernière campagne présidentielle en 2008 et à dix mois de son départ de la Maison Blanche, il tente le tout pour le tout. La prison avait été inaugurée par son prédécesseur George W. Bush à la suite des tragiques attentats du 11 septembre 2001. Mais de nombreux débordements, en ce lieu, ont été dénoncés dans sa lutte contre le terrorisme, notamment les actes de torture, enlèvement et séquestration. De plus, une partie du bâtiment tombe en ruine.

Guantanamo, la talon d’Achille d’Obama

Il reste jusqu’à aujourd’hui quatre-vingt-onze détenus dont trente cinq qui ont obtenu leur transfert par les autorités. Cependant, il est encore difficile d’acquérir une fermeture définitive : le congrès est dominé par des adversaires républicains, conservateurs qui sont résolument contre la fin du site.  Le transfert est une opération délicate. Même les démocrates demeurent plutôt sceptiques et ne voudraient pas de détenus transférés dans leurs territoires. De plus, la plus part des détenus sont dangereux et un simple transfert n’est pas suffisant. Il faut que justice soit faite. Or ces trente cinq détenus sont qualifiés comme non jugeables. Autre soucis, les détenus libérables : ils sont yéménites. Ils ne peuvent pas être renvoyés dans leur pays. Un pays-tiers doit les accepter mais ces détenus ne parlent pas la langue locale et a besoin d’aide pour se réinsérer à la société après avoir vécu plus de dix ans dans une cellule de trois mètres carrés ! Pour John McCain, sénateur républicain, a estimé que Barack Obama avait « raté sa chance de convaincre le congrès et les Américains » qu’il avait toute la responsabilité pour fermer Guantanamo.

La fermeture de Guantanamo aura une importante portée symbolique car cela signifierait que le Président a tenu sa promesse même s’il aura fallu attendre la fin de son mandat. Mais avec la pression des Républicains ce ne sera pas chose facile.

visuel © Barack Obama, ladepeche

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Amel Bouziani

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