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Radio France paye le prix fort pour le licenciement de Guillon

Radio France paye le prix fort pour le licenciement de Guillon

17 January 2013 | PAR Marie Pichereau

Dans l’affaire qui oppose Stéphane guillon à Radio France, La cour d’Appel vient d’aggraver la sanction imposée en première instance par les prud’hommes.

Stéphane Guillon a acquis une forte popularité à partir des années 2000, quand il faisait ses chroniques sur France Inter et Canal +. Dans un humour corrosif qui lui est propre, il a souvent été confronté à la colère des invités et à leurs mépris. Radio France mettra un terme à sa carrière radiophonique, jugeant que l’homme avait dépassé les limites de ce qui peut se faire en matière « d’humour ».

L’évènement remonte au 23 juin 2010. Le patron de Radio France annonçait dans une interview accordée au Monde.fr, le départ de l’humoriste Stéphane Guillon de la matinale de France Inter. D’après Jean-Luc Hees : «l’humour ne doit pas être confisqué par de petits tyrans». Guillon avait ouvertement critiqué le PDG de la radio dans un billet, l’accusant de mettre l’humour à l’index lorsqu’il touche les puissants, en particulier les hommes politiques. J.L Hees avait répliqué immédiatement: « Quel patron d’une grande entreprise accepterait de se faire insulter par un de ses salariés sans le sanctionner. J’ai un certain sens de l’honneur et je ne peux accepter que l’on me crache dessus en direct. »

Avec ces chroniques sarcastiques à l’encontre de la classe politique, l’animateur était devenu pour certains incontournable et pour d’autres beaucoup plus gênant. Cette polémique autour de son éviction finira devant les tribunaux. En 2011, les prud’hommes estimaient alors, le licenciement de Stéphane Guillon comme étant «sans causes réelles ni sérieuses». Ils lui avaient accordé 212.000 euros de dommages et intérêts. Cette décision a été re-confirmée et modifiée mardi dernier par la cour d’appel de Paris. Elle a aggravé la première condamnation, en demandant à Radio France de verser 23.000 euros de plus au titre du préjudice moral, sources AFP. Dans cette bataille qui a fait couler beaucoup d’encre, c’est le chroniqueur qui sort gagnant.

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Marie Pichereau

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