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Le magazine féministe Causette en attente d’un acheteur potentiel

Le magazine féministe Causette en attente d’un acheteur potentiel

10 January 2018 | PAR Stacie Arena

Le 9 janvier dernier, le tribunal de Commerce a prononcé sa décision quant à l’avenir du magazine féministe Causette. Le mensuel a donc obtenu un répit d’un mois, date à laquelle si aucun acheteur ne s’est présenté, le magazine fermera définitivement ses portes. Pour les membres de la rédaction, c’est un “petit soulagement”. 

Le magazine Causette fait face à une crise sans précédent, à l’image de (presque) toute la presse papier en France. Le mensuel qui avait été récompensé par “L’étoile de l’OJD ” pour la meilleure progression de ventes du magazine en 2014, se voit placé en redressement judiciaire en avril 2015. Depuis, rien ne va plus chez les éditions Gynéthic.

L’audience avait lieu hier au tribunal de Commerce, et le magazine Causette a obtenu un répit de quelques semaines jusqu’au 28 février pour trouver un acheteur potentiel qui pourrait “reprendre la barque”.« Notre dette d’exploitation est de 500 000 euros, c’est à cause de cela qu’on va dans le mur ” explique Grégory Lassus-Débat, le fondateur du magazine, créé en 2009, qui n’a pas hésité à déclarer que l’aventure Causette lui avait apporté “beaucoup de joie et de bonheur”, mais lui avait aussi ” beaucoup beaucoup beaucoup appris sur la race humaine “.

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Aujourd’hui, le magazine confirme avoir reçu plusieurs propositions et des “dossiers sérieux”, sans réellement savoir ce qu’ils contenaient. En revanche, il est certain que le magazine Causette s’apprête à prendre un gros virage dans son histoire et devra probablement faire certaines concessions pour rattraper en vol, les 11% de lecteurs perdus chaque année depuis 2015.

À noter que la force du magazine Causette est sans aucun doute son lectorat plus que fidèle, qui réunit sur les réseaux sociaux pas moins de 300 000 abonnés. Ils s’étaient notamment mobilisés en fin d’année dernière, et avaient récolté plus de 100 000 euros en quelques semaines pour maintenir le magazine en vie.

Une mobilisation qui, malheureusement, n’aura pas suffit à combler la dette du magazine provoquée par la chute des ventes, mais également par le choix éditorial de Causette de ne pas bénéficier d’annonceurs publicitaires (ou très peu, 3% en réalité). Un choix qui a fait la réputation du magazine indépendant depuis sa création, mais qui risque aujourd’hui de devoir faire quelques sacrifices.

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Stacie Arena

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