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Le pouvoir des chansons contre la barbarie

Le pouvoir des chansons contre la barbarie

27 November 2015 | PAR Clémence Charrier

Nombreux sont ceux qui croient au pouvoir des mots conjugués à la mélodie pour lutter, ne serait-ce que symboliquement, contre les actes qui nous révoltent. Une fois de plus, des artistes se sont manifestés à la suite des attentats du 13 novembre. Petit tour d’horizon.

Si les genres musicaux des artistes qui ont donné de la voix est frappante, c’est surtout la diversité des messages que l’on retient. Ainsi, le groupe Bérurier Noir, pourtant dissout, a souhaité diffuser une chanson originellement écrite après les attentats de janvier 2015. Avec pour titre “Mourir à Paris”, le morceau est surtout axé sur l’absurdité de la guerre, avec une simple question, posée au cours du texte : “Pourquoi les hommes font-ils la guerre ?”. Un message très direct, porté par le son et la rythmique punk qui caractérisent le groupe. Si les paroles sont extrêmement simplistes, presque naïves (si l’on peut dire, compte tenu du sujet), le résultat est pourtant là : un sentiment de révolte se dégage de ce titre à la fois volontaire et fataliste.

Dans un style tout autre, Jarvis Cocker, le chanteur de Pulp, a tenu à témoigner son amour pour Paris, dans une chanson qui n’en n’est presque pas une tant le texte est plus lu que chanté. Ce qu’il transmet est radicalement différent, son message est empli d’amour. Il termine d’ailleurs ce morceau par ces phrases : “I love you all, I love you all. Paris, I love you.” A écouter sur le site de la BBC (à partir de la soixantième minute)

Les youtubeurs ont eu aussi tenu à faire un geste. Ils ont ainsi repris la célèbre chanson de John Lennon, “Imagine”. Au début de la vidéo, un message apparaît : “Nous avons voulu rendre hommage aux victimes et à leurs proches, simplement, à notre façon. Car quand les mots manquent, la musique peut prendre le relais.” Apparaît alors un nombre impressionnant de ces artistes du web, tous regroupés sur la scène du théâtre Bobino. Leur chant reste très sobre, presque a capella. La chanson a d’ailleurs fait l’objet de nombreuses reprises, dont celle, très belle, de l’artiste Mathieu Saïkaly, qui la chante, lui aussi sur un mode qui semble finalement être le mot d’ordre : sobriété et émotion.


VISUELS : © capture d’écran youtube

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Clémence Charrier

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