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Le Festival d’Avignon : Olivier Py entre le marteau et l’enclume

Le Festival d’Avignon : Olivier Py entre le marteau et l’enclume

18 June 2014 | PAR Carlos Dominguez-Lloret

Le Festival d’Avignon: La plus grande manifestation théâtrale de la France soutient les intermittents dans leurs propos, mais elle n’annulera pas l’événement.

Olivier Py

Même si le directeur du Festival d’Avignon défend le droit de grève, l’arrêt du Festival d’Avignon représentera un coup financier important pour l’institution qu’il représente. Py a avoué sur RTL qu’il a la responsabilité d’assurer l’édition 2015 et 2016 du festival et que l’annulation de cette édition pourrait représenter une perte de 4 ou 5 millions d’euros.

Aujourd’hui, un communiqué du conseil d’administration du Festival d’Avignon a informé qu’il “est vital que l’édition 2014 ait lieu”. Selon le communiqué, les conséquences d’une éventuelle annulation pour le festival, les salariés, les spectateurs et l’ensemble de l’environnement, économique, politique, social et culturel seraient désastreuses pour 2014 mais aussi pour les éditions suivantes du festival.

Olivier Py a expliqué que lors de l’annulation du festival en 2003 “les assureurs ont joué et les tutelles et les collectivités locales ont assez vite renfloué le festival“. Cependant, le directeur du Festival d’Avignon a ajouté que “depuis 2003 les assureurs n’assurent plus contre la grève à cause du “choc” de cette annulation qui leur avait coûté très cher et les budgets du ministère de la culture sont extrêmement réduits aujourd’hui”. Selon lui, en cas d’annulation, les festivals ’15 et ’16 risqueraient de n’avoir pas lieu à cause d’un manque de moyens financiers.

Pour Py “cet accord est mauvais. il est mauvais et le comité de suivi, les commissions qui ont travaillé depuis deux ans avec le ministère de la culture ont proposé des architectures d’accord qui font gagner beaucoup d’argent et qui ne créent pas de la paupérisation. Par exemple, si on baissait le plafond à 3000 euros, on gagnerait 100 millions d’euros. Ce sont des propositions tout à fait pragmatiques, mais il s’est passé quelque chose avec la FO, CFDT et la MEDEF qui ont signé un accord sans concertation qui va être extrêmement mauvais pour la profession.

Olivier Py croit que “c’est à Manuel Valls de prendre une décision officielle et de convaincre FO et la CFDT de revenir à la table de travail.

Suivez le dossier de la rédaction sur la crise des intermittents

Visuel © affiche du festival d’Avignon

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Carlos Dominguez-Lloret

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