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Le collectif féministe Las Morras dénonce le harcèlement de rue à Mexico

Le collectif féministe Las Morras dénonce le harcèlement de rue à Mexico

18 November 2016 | PAR Ophelie Masson

Le collectif féministe Las Morras, quatre filles qui décident de s’habiller comme bon leur semble (mais quelle idée), ont publié une vidéo qui vise à dénoncer le harcèlement qu’elles subissent au quotidien dans les rues de Mexico. Un phénomène qui est loin d’être isolé.

Marisol Armenta Vázquez explique au quotidien mexicain sinembargo.com et repris par Courrier International: “Lorsqu’ils s’habillent le matin, les hommes ne se disent pas qu’ils ne vont pas porter tel ou tel vêtement parce qu’ils risquent de se faire harceler. Ils choisissent ce qu’ils veulent : un short, un pantalon, un tee-shirt moulant. Nous, si nous devons prendre le métro ou le bus, nous nous disons : ’Il vaut mieux que je ne porte pas cette robe parce qu’on va m’importuner.’”

Un constat et une injustice face auxquelles les quatre femmes décident d’agir. Leur but en faisant cette vidéo, c’est d’interpeller l’opinion publique sur un harcèlement que toutes les femmes ont déjà vécu, mais qui finissent par se résigner à se taire face à cette violence verbale voire physique quotidienne.

De Bruxelles à Mexico en passant par Paris
Nul n’est besoin d’aller dans des contrées lointaines pour comprendre qu’il s’agit d’un phénomène présent partout, y compris en bas de chez vous
En Île-de-France dans les transports en communs, 100% des femmes ont déjà été victimes de harcèlements sexistes ou de violences sexuelles, d’après le rapport de 2015 du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes.

A Bruxelles en 2012, l’étudiante Sofie Peeters avait déjà réalisé une vidéo sur le modèle de celle de Las Morras. Son reportage en caméra cachée avait alors fais grand bruit pour au final…pas grand-chose. Les médias s’étaient certes emparés du sujet, mais force est de constater qu’aucune mesure sérieuse n’a été prise par les gouvernements belge ou français afin d’éradiquer le phénomène.


Femmes de la Rue (Sofie Peeters) par R0bify

L’émergence grandissante de la culture féministe
A défaut d’une réaction de l’Etat, il est quand même bon d’observer que des artistes se mobilisent contre les violences faites aux femmes. A l’instar de Milo Moiré, à la fois artiste et top model suisse, qui s’était fait remarquer avec sa performance intitulée PlopEgg, durant laquelle elle “pondait” des œufs remplis de peinture avec son vagin, sur une toile immaculée. Le résultat était ma fois plutôt satisfaisant.

Pour l’historienne de l’art Fabienne Dumont, “l’art doit dessiner une société plus vivable”, a -t-elle déclaré sur le blog Féministes en tous genres. A charge donc aussi du monde culturel, de rendre cette société plus vivable pour les femmes également.

Visuel: © Youtube – Morras

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Ophelie Masson

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