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François Morellet s’éteint, mais ses néons brillent toujours

François Morellet s’éteint, mais ses néons brillent toujours

11 May 2016 | PAR Aurelien Bouron

L’artiste Français, François Morellet s’est éteint à l’âge de 90 ans dans la nuit du 10 au 11 mai. C’était un pionnier dans l’utilisation du néon, un explorateur de l’art lumineux, et une inspiration de toute une génération d’artistes à travers le monde.

Né en 1926 à Cholet, il a appris à peindre seul lorsqu’il était adolescent. Entre l’apprentissage du Russe et son travail dans l’entreprise familiale, il a trouvé le temps de continuer sa passion artistique. C’est dans les années 1950 qu’il s’est tourné vers l’art abstrait. En 1961, il fonde le collectif GRAV (Groupe de Recherche d’Arts Visuels) avec d’autres artistes comme Julio Le Parc. Le côté provocateur et trublion de l’artiste était alors en pleine lumière. Avec le collectif, il souhaitait brutaliser le spectateur pour le faire participer, jouer sur l’optique, puis avec les néons.

Il a continué à travailler dans l’entreprise familiale jusqu’en 1975. Gagner sa vie était un moyen pour lui d’être plus libre de provoquer artistiquement. Avec son collectif, il a pu jouir d’une renommée internationale et faire évoluer son art. Art dans lequel il ne voulait pas s’impliquer, « j’essaie de mettre le moins possible de moi-même dans ces œuvres » disait-il. Un peu comme un Andy Warhol qui avouait qu’il n’y avait rien à voir sous la surface de ses œuvres.

En 2011, François Morellet a eu le droit à une rétrospective consacrée à son travail à Beaubourg. L’année d’avant, une commission le fait rentrer au Louvre de son vivant. Ses œuvres, éblouissantes, peuvent être admirées à travers le monde. 11 expositions lui sont consacrées dans 8 pays différents. Des galeries londoniennes Annely Juda Fine Art et The Mayor Gallery à la Dan Galeria à Sao Paulo.

« Bref, je vais beaucoup mieux que tous les copains morts. Je profite de mes derniers jours de lucidité, mais il ne faut pas s’obstiner, j’arrive à la limite. Je vous tiendrai au courant. » Avait-il dit lors d’une interview au Monde en 2011.

Visuel: Flickr

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Aurelien Bouron

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