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Disparition de la plasticienne Pierrette Bloch à l’âge de 89 ans

Disparition de la plasticienne Pierrette Bloch à l’âge de 89 ans

12 July 2017 | PAR Gaspard de Florival

Figure de l’abstraction, Pierrette Bloch est décédée le 7 juillet dernier. Elle était connue pour son travail autour du blanc et noir fait de collages, des encres sur papiers, des dessins sur isorel…

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Née à Paris en 1928 dans une famille d’origine suisse, Pierrette Bloch est restée en France toute sa vie sauf pendant l’Occupation. Lorsqu’elle revient dans la capitale, après la Libération, elle se met à suivre les cours d’Henri Goetz et d’André Lhote. En 1949, elle fait le rencontre déterminante de Pierre et Colette Soulages. De cette rencontre découlera cette “fascination pour le noir”.

L’oeuvre de Pierrette Bloch est paradoxal. C’est, en effet une oeuvre abstraite, mais elle est reconnaissable entre mille. Comme les lignes qui se succèdent dans un roman, Pierrette Bloch faisait se succéder en boucle, comme une partition, des alignements de points, des entremêlements de fils de crins. Le spectateur se surprend à plonger dans ce décor minimaliste et épuré pour y trouver un sens, une note de musique, une figure proche et rassurante, quelque chose qui est tout sauf uniforme et assommant.

En 2015, Pierrette Bloch, en évoquant son oeuvre, constatait une évolution de son travail au fil des années. “inexplicablement, j’ai introduit de la variété, une sorte d’éclairage dans le noir – ce qui a produit des anomalies, comme les dessins faits à l’encre blanche ou la présence de papiers légèrement différents, à peine plus clairs, et utilisés par accident – un accident ensuite accepté pour le mouvement qu’il donne à l’ensemble.”

Si elle expose pour la première fois à l’âge de 23 ans, son travail est reconnu assez tardivement. Ce n’est qu’en 1999 que son oeuvre est exposé au musée de Grenoble. Depuis, tout s’enchaine. En 2002, c’ est le Centre Pompidou qui présente son ouvrage. Le Musée d’art moderne de New York, acquiert, quant à lui, quelques unes de ses pièces. En mai dernier, la galerie Karsten Greve lui a consacré sa dernière exposition intitulée « Un certain nombre d’œuvres 1971-2016 ».

Visuel: © wikipedia

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Gaspard de Florival

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