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Calogero condamné pour plagiat, “Si seulement, il avait demandé”

Calogero condamné pour plagiat, “Si seulement, il avait demandé”

25 November 2016 | PAR Joanna Wadel

Le verdict est tombé : le chanteur Calogero est reconnu coupable d’avoir plagié dans sa chanson « Si seulement je pouvais lui manquer », un titre sorti en 2001 par un certain Laurent Feriol. Malgré un recours en cassation et l’avis partagé de la cour, la justice a finalement décidé de trancher en faveur du plaignant.

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Si les mélodies de Calogero ont depuis longtemps conquis l’hexagone, il en est un que la très belle chanson « Si seulement je pouvais lui manquer » laisse de marbre. Et pour cause, Laurent Feriol, ingénieur du son Landais, également compositeur a reconnu dans le refrain du célèbre morceau sorti en 2004, de nombreuses notes similaires à celles de sa chanson « Les chansons d’artistes » écrite trois ans auparavant pour la troupe Les Années Boum. Face à l’évidence, l’artiste décide alors de porter plainte contre le chanteur en dépit de la popularité et des moyens à disposition de ce dernier. Nous sommes alors en 2014 et Laurent Feriol s’apprête à mener un long combat devant le déni de Calogero qui affirme ne pas avoir eut connaissance de la chanson du collectif avant d’écrire la sienne.

Mais Feriol ne cède rien : il est catégorique, c’est bien sa mélodie qui a été utilisée contre son gré dans le succès « Si seulement je pouvais lui manquer ». En 2015, après des années d’expertise, la cour statue d’ailleurs en sa faveur, pointant de nombreuses notes (plus de 63%) en commun entre les deux refrains. Calogero refuse d’accepter le verdict et pourvoit en cassation. C’est donc à l’issue d’une année de procès et d’analyses supplémentaires que Laurent Feriol ressort vainqueur de son combat. Car la justice lui a donné raison ; c’est désormais un fait officiel, le refrain de Calogero est un plagiat de ses « Chansons d’artistes ». L’auteur s’en est félicité dans une vidéo postée sur Youtube : « Un grand merci à mon avocat provincial M Henri Aran. Vous imaginez la bataille. Merci beaucoup pour ce soutien qui fait du bien » déclare t-il face caméra.

Ainsi, selon l’arrêt de la cour de cassation, c’est 59 317 euros de dommages et intérêts que Calogero, sa compagnie Klaxon Impek International Music Publishing et le label Universal Music France devront verser  «  au titre de son préjudice patrimonial » pour la période concernée. Laurent Feriol se félicite de cette victoire qu’il perçoit avant tout comme une leçon pour le microcosme parisien, qui selon lui serait souvent méprisant à l’égard des petits artistes provinciaux et se croirait tout puissant. Il termine son discours aux internautes sur une note sarcastique : « Si seulement, il m’avait demandé… ». En effet.

Visuel : ©Universal Music

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Joanna Wadel

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