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A Reims, l’oeuvre de C215 commandée par la mairie est effacée par les services anti-tags.

A Reims, l’oeuvre de C215 commandée par la mairie est effacée par les services anti-tags.

29 February 2016 | PAR Coline Renault

Petit pochoir, grosse boulette ? La ville de Reims, soucieuse de placer l’art jusqu’au coeur de ses rues, s’est allouée les services de l’artiste C215. Mais c’est sans compter l’arrivée de la brigade anti-tags, qui, moins de deux semaines après la production de l’oeuvre, l’a joyeusement effacée. 

 

 

 

Le graffiti, peint innocemment sur un transformateur près de l’hôtel de ville, représentait un enfant accroupi contre le mur, se tenant les genoux d’un air boudeur. Un simple tag pour certains, pour d’autres, l’oeuvre du célèbre graffeur C215, de son vrai nom Christian Guémy. De Port aux Princes à Brooklyn, en passant par New-Delhi, l’artiste de 42 ans est célèbre dans le monde entier pour ses pochoirs et fresques: la direction culture de la ville de Reims l’a appelé il y a peu pour réaliser plusieurs oeuvres dans la ville à l’occasion d’une rétrospective de près de 600m2  qui se tiendra au printemps. Mais voilà : le service propreté n’a pas été prévenu et a effacé les quatre oeuvres comme n’importe quel graffiti.

«  Un petit couac » selon les mots d’une attachée de presse de la mairie à l’AFP, qui ne semble pas offenser l’artiste, considérant avec philosophie et amusement que dans le milieu du street-art, cela fait parti des risques du métier. Sur son compte facebook, C215 relativise : «  c’est drôle ! Ne pas dramatiser ». Pendant ce temps, les réseaux sociaux ne manquent pas de réagir à l’anecdote, entre incrédulité et amusement. « Les gars, le plafond de la chapelle Sixtine est recouvert de peinture, passez moi ça au karsher », ironise un utilisateur.

«Courage la mairie de Reims, on va y arriver ! » a souri l’artiste pour France info. En promettant de revenir dès le mois de Mars réaliser quelque chose de semblable, car il ne repeint « jamais deux fois la même chose ». La mairie précisant, embarrassée, que les services propretés seront cette fois avertis de l’emplacement des oeuvres. Espérons.

Visuel : ©capture d’écran de la page Facebook de l’artiste C215

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Coline Renault

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