Cinema
La stratégie de la poussette : une comédie prévisible mais sympathique

La stratégie de la poussette : une comédie prévisible mais sympathique

02 January 2013 | PAR La Rédaction

Tout commence par un coup de foudre. Marie aime Thomas, Thomas aime Marie. Mais Marie veut s’engager, et Thomas la laisse partir. Un an plus tard, celui-ci se retrouve avec un bébé tombé du ciel (ou presque) sur les bras. Sans le vouloir, il va réaliser que cet enfant est peut être le seul moyen pour lui de reconquérir la femme de sa vie….

Comment se renouveler lorsqu’un sujet a déjà été abordé de nombreuses fois ? De la grosse comédie américaine type « En cloque mode d’emploi » aux films français du même genre tels que « un homme et un couffin » ou « un heureux évènement », le thème de la paternité n’est plus nouveau sur nos écrans. Difficile alors de trouver une idée originale et plaisante sans risquer de lasser les spectateurs, trop habitués à ce genre de gags et d’histoire. Et Clément Michel ne déroge pas à la règle : malgré un beau début bien rythmé, le film est malheureusement constitué de nombreux clichés. Entre le copain qui ne veut pas s’engager, le meilleur ami un peu lourd et les gags à répétition avec le bébé, on ne peut pas dire que le scénario soit un chef d’œuvre du cinéma français. Et pourtant… Qu’on le veuille ou non, on se retrouve assez vite transporté dans l’histoire de ce type un peu paumé, cet adulescent qui se retrouve face à ses propres contradictions : lui qui n’était pas prêt à s’engager se découvre une véritable vocation face à la paternité. Et le comique de situation finit par fonctionner !

Le film est porté par ses comédiens, et surtout Raphaël Personnaz, le nouveau chouchou du cinéma français. Malgré son joli minois qui pourrait avoir tendance à nous déconcentrer de l’histoire, il se révèle être assez touchant en faux père désespéré. Un peu boulet, un peu paumé, et très glamour, il arrive à nous faire oublier le scénario un peu faiblard pour nous faire croire malgré tout à cette histoire rocambolesque. Charlotte Le Bon, très jolie également, réussit habilement ses premiers pas au cinéma, et leur couple fonctionne à merveille. Camélia Jordana, quand à elle, est tout à fait crédible dans le rôle de la mére/ado un peu inconsciente, et réussit sa reconversion. Jérôme Commandeur et Julie Ferrier ne sont pas mal non plus, même si parfois leurs personnages trop poussés deviennent un peu lourds et manquent de couleurs. Alors même si ce film ne restera pas dans les annales, il reste malgré tout un bon divertissement dans lequel on ne s’ennuie pas et où l’on se prend à rire de situations cocasses dans lesquelles on pourrait presque s’y retrouver. De quoi bien commencer l’année 2013…

Juliette Hebbinckuys

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