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[Live Report] : Festival des Inrocks le 6 novembre – Andy Burrows, Half Moon Run, Here We Go Magic.

[Live Report] : Festival des Inrocks le 6 novembre – Andy Burrows, Half Moon Run, Here We Go Magic.

08 November 2012 | PAR Tatiana Chadenat

La deuxième soirée du festival des Inrocks, du mardi 6 novembre, s’est placée sous le signe de la simplicité. Trois groupes dont le talent est inversement proportionnel à leur célébrité se sont humblement relayés sur la scène du Divan du Monde pour trois heures d’une performance de qualité.

Arrivés à 19h30. La salle est déjà bien remplie. Le Divan du Monde est enivré par la fumée artificielle qui se dégage qui ajoute encore à l’ambiance naturellement baroque de la salle.

A 20h00, le très élégant Andy Burrows – venu remplacé Arthur Beatrice – entre en scène, tout de noir vêtu. L’occasion de présenter son premier album solo Company. Accompagné d’une guitare sèche, l’artiste attaque un premier morceau sans attendre. L’ambiance est chaleureuse, presque familiale. La première chanson donne le ton, calme et apaisant. Accompagné de son pianiste Tim Baxter et d’une violoncelliste à la voix envoutante, l’ancien batteur des Razorlight, confirme son talent de chanteur et d’écrivain. Il change de ton facilement et tout en douceur et offre une folksong épurée, et romantique. La salle attentive est silencieuse. Le trio offre un beau spectacle dont le tempo augmente à mesure que les chansons défilent. Le chanteur et ses complices, discrets, remercient humblement le public entre chaque morceau. Ils sont d’une simplicité déconcertante. Une belle performance pour ce multi instrumentaliste confirmé au talent livré sans prétention.
20h30.

Entracte.

Un panneau publicitaire descend sur la scène du Divan du Monde. Non, il ne permet pas aux artistes de préparer la scène … Il s’agit juste d’un petit moment pub. Gratuit. Un peu décalé avec le ton de la soirée, certes, mais finalement, accompagné d’une playlist sympathique, il n’est pas désagréable. Volkswagen, le Moove, France 4, et même de (très) belles photos de Lola Guerrera (Nebulla Humilis) dont l’affiche du festival est inspirée, défilent sous les yeux des spectateurs, partis se rafraîchir pour la plupart.

Le panneau se relève pour laisser place à l’installation des canadiens de Half Moon Run. A l’image de la salle, noire de monde à 20h50, la scène se remplit d’instruments. Ils sont mis côte à côte, sur la petite scène du Divan du Monde. Batteur, pianiste et chanteur (même s’il est difficile de les mettre dans des cases).

A 20h53 précisément les artistes, déjà très connus dans leur pays, commence leur performance. Devon Portielje, le chanteur à la voix d’or, sautille sur scène avec sa guitare en affichant un large sourire tandis que Connor Molandor, son acolyte au synthé, se déchaîne. Dylan Phillips, le batteur du groupe, est un as des as. Leur joie, affichée sans détour, est contagieuse. L’audience bat le rythme de la musique à coup de tête, de pied, et de doigts claqués. La deuxième chanson « Call me in the Afternoon », point culminant de la soirée s’achève sous des tonnerres de frappés de mains. Le groupe, manifestement influencé par des genres différents (Indie, pop, rock, folk, classique), offre des mélodies variées, tantôt douces (« Nerve ») tantôt très entraînantes (« Full Circle »).
Après 30 min d’une performance exceptionnelle, la salle, comblée ne tarit pas de joie et d’applaudissements. Les artistes s’en vont simplement, bière à la main, comme si rien ne s’était passé. L’annonce des Inrocks l’avait dit les Half Moon Run « se transforment en monstre » sur scène. Il n’avait pas menti. Ceux qui ont fait la première partie de Patrick Watson au Trianon, la semaine dernière, sont en train de conquérir la France doucement mais sûrement. Le groupe, déjà connu au Canada, sera immense dans quelques années. On ne peut que leur souhaiter.

21h50 après un deuxième entracte (et un 2ème moment pub, rafraîchissements) le troisième groupe, Here We Go Magic prend place sur scène. Un côté intimiste dans l’installation ressort une fois encore. Le batteur du groupe passe tranquillement des bières à ses amis venus le voir dans la salle. L’utilisation de l’espace par le groupe est différente, très aérée. Le batteur et l’un des guitaristes se mettent en arrière plan. Le chanteur et son pianiste/guitariste, au premier. Le groupe a un look et un rythme rock’n roll. En vrais professionnels, les artistes offrent une jolie performance, très carrée. La très belle voix du chanteur, Luke Temple, se dissout dans de longs moments instrumentaux surprenants et très maîtrisés, mais parfois un peu trop bruyants. Les fans du groupe n’en demeurent pas moins comblés. Le groupe a très justement choisi de terminer le spectacle sur une de ces célèbres chansons qui ravit la salle une dernière fois avant la clôture définitive du 2ème round du festival des Inrocks. Plus rock que jamais dans le 3ème chapitre de cette soirée. A 22h40 le show est terminé, les artistes quittent la salle sous les applaudissements du public. La soirée est passée très vite, nous espérons revoir très prochainement ces trois groupes en France, qui se sont enchaînés avec harmonie sur la scène du Divan du monde.

Crédit Image : TC

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Tatiana Chadenat

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