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Live report : Soirée de lancement de Slash Magazine à la Chalet Society (23/10/2012)

Live report : Soirée de lancement de Slash Magazine à la Chalet Society (23/10/2012)

24 October 2012 | PAR Yaël Hirsch

Hier soir, l’excellent webzine d’art contemporain Slash.fr se matérialisait pour le première fois en un élégant magazine aussi graphique que le site en un peu plus cartonné. A l’intérieur : les must de l’année 2011-2012, permettant un retour sur quelques évènements marquants d’art contemporain. Et pour fêter l’évènement, quel meilleur endroit que la flambante neuve et innovante Chalet Society nichée dans une ancienne école au croisement du Boulevard Raspail et du Boulevard Saint-Germain. Un vernissage très chic autour d’un beau journal avec la bénédiction du beau temps qui a permis un bar à l’air libre.

On entre dans le bâtiment prêté pour un an par le groupe immobilier Emmerige à la Chalet society par un long couloir où les noms des artistes de la première exposition “Museum of everything” sont écrits à la main (voir ci-contre). Deux stands avec listes nous attendent et manifestation, nous avons choisi celui où l’hôtesse so chic parle exclusivement anglais. C’est en Français qu’on nous offre le premier numéro de Slash Magazine. Avec une ligne irrésistiblement graphique, deux interviews (Mircea Cantor, prix Marcel Duchamp 2011 et des “propos rapportés” de Thomas Hirschhorn) et une quinzaine d’articles de fond sur des évènements à la fois clés et éclectiques de l’année parisienne 2011-2012 quant à l’art contemporain (Ai Weiwei au Jeu de paume, deux artistes de Jeune création, quelques expos personnelles dans des galeries comme Julien Salaud chez Suzanne Tarasieve, l’ouverture du Palais de Tokyo étendu par la triennale, Louis Soutter à Maison Rouge…), Slash est une vraie réussite, à la hauteur du très beau site qui donne envie de passer sa vie dans les galeries…

Mais pas le temps de feuilleter l’opus ici et maintenant, surtout qu’il faut lire avec sérieux; L’on progresse donc, passe devant une table de pique-nique où des produits de saison (pommes, raisin, fromage, vin) sont offerts dans une grande cour calme où l’on découvre le bâtiment de briques d’une ancienne école catholique (avant guerre, une ancienne usine de confitures). Le lieu d’accueil pour cette année de la Chalet society est sorte de mini PS1 au cœur de Paris. Il faut grimper deux étages pour entrer dans la première exposition. Marc-Olivier Wahler a confié à James Brett et son Museum of everything le commissariat de cette inauguration. Et le résultat est assez surprenant : 1000 m² d’œuvres en 2D que des artistes aux marges, peu ou pas connus, souvent enfermés ou internée et donc très proches de l’art brut. Disposées avec grâce dans un espace où les niches se multiplient, ces œuvres sont commentées par de grands noms sur de très jolis cartels. l’objectif est à la fois de remettre en cause le canon de l’art contemporain et d’en donner une voie d’accès. Pari d’autant plus réussi que la boutique “of everything” au rez-de chaussée en fin de parcours est peut-être la partie la plus artsy de l’expo.

Longue vie à Slash et à bientôt pour de nouveaux évènements à la Chalet Society, notamment une expo Tatiana Trouvé annoncée par Marc-Olivier Wahler dans le supplément que Slash dédie à ce nouveau musée nomade.

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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