La conférence du Nobel de Mario Vargas Llosa disponible chez Gallimard

Prix Nobel de littérature 2010, l’écrivain Péruvien Mario Vargas Llosa a délivré devant l’académie de Stockholm le 7 décembre dernier une conférence de réception de son prix optimiste et lumineuse. Le texte de cet “Éloge de la lecture et de la fiction” est désormais disponible chez Gallimard dans une traduction de Albert Bensoussan.

Joyeux et didactique, le discours de réception du Nobel de Mario Vargas LLosa est l’occasion de remercier sa cousine et épouse de ‘lavoir soutenu pendant plusieurs décennies dans sa carrière d’écrivain. C’est également le moment pour lui de se présenter comme un “citoyen du monde” attaché à son enfance et à un imaginaire non seulement péruvien mais également latino-américain. C’est à paris que l’auteur dit avoir compris la cohérence de cette région du monde. Insistant sur la différence conséquente qui existe entre le nationalisme porteur de renfermement et le patriotisme responsable, le grand homme de 75 ans avoue avoir été communiste dans sa jeunesse et en être revenu. Libéral, il voit la vraie liberté dans la lecture et l’écriture. D’où le titre de sa conférence où Vargas Llosa soutient fermement à son tour que la littérature est une tricherie salutaire.

Mario Vargas Llosa, “Éloge de la lecture et de la fiction”, trad. Albert Bensoussan, Gallimard, Nrf, 56 p., 7.90 euros. Sortie le 6 octobre 2011.

“De la caverne aux gratte-ciels, de la massue aux armes de destruction massive, de la vie tautologique à la tribu de l’ère de la globalisation, les fictions de la littérature ont multiplié les expériences humaines, en empêchant que, hommes et femmes, nous ne succombions à la léthargie, au replis sur soi, à la résignation. Rien n’a semé autant l’inquiétude, secoué autant l’imagination et les désirs que cette vie de mensonges que nous ajoutons à celle que nous avons grâce à la littérature afin de connaître la grande aventure et la grande passion que la vie véritable ne nous donnera jamais.” (p. 48)

Pour voir Vargas Llosa délivrer son discours, c’est ici.