Danse
Les Étés de la danse: dernier round

Les Étés de la danse: dernier round

23 July 2011 | PAR Alienor de Foucaud

Depuis près de trois semaines, le Miami City Ballet enchante le Théâtre du Châtelet avec une programmation riche et variée. De Balanchine à Paul Taylor et Twyla Tharp, les cinquante danseurs de la compagnie d’Edward Villella habitent leurs danses avec grâce, élan et dextérité, dans une parfaite maîtrise technique.

Pour clore le festival des Étés de la danse, rien de mieux qu’un Ballet Imperial balanchinien, crème du classique, interprété sur un concerto de Tchaïkovski, alternant sauts coupés, séries de pirouettes, arabesques, portés et autres fouettés en tous genres. Dans un blanc immaculé et une pureté quasi originelle, les danseuses habitent l’espace de la danse. Une danse “classique”, selon les mots de Balanchine, “plus difficile, complexe et exigeante.”

Jerome Robbins explore le sentiment amoureux en revisitant le Faune de Nijinski dans Afternoon of a Faun. Une interprétation moderne et épurée dans laquelle le chorégraphe abandonne toute référence à la Grèce Antique et aux paysages bucoliques pour transposer le sujet dans un studio de danse, évoquant la rencontre inattendue de deux danseurs venus répéter. Le public devient le miroir de ce jeune couple amoureux, inconscient de leur rapprochement intime et même du possible érotisme éveillé par la rencontre physique de leurs corps. L’animalité de ce duo se retrouve dans Liturgy, chorégraphie de Christopher Wheeldon offrant un pas de deux sensuel et passionné, résolument néo-classique, sur la musique “minimale” d’Arvo Pärt.

Pour terminer en beauté, les danseurs du Miami City Ballet ont revêtus leurs plus beaux smokings et robes de bal. Nine Sinatra Songs, ballet chorégraphié par Twyla Tharp, met en scène sept couples incarnant les différentes étapes d’une relation amoureuse, sur les morceaux du célèbre crooner. Cette année encore, le Festival des Étés de la danse a su émerveillé le public parisien et s’est avéré rendez-vous culturel incontournable, cet été à Paris.

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Alienor de Foucaud

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